La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 19 avril 2018

Ceci est important à retenir.

Arnould Galopin (un auteur né à Marbeuf en 1863), un polygraphe qui a vécu de sa plume grâce à des récits pour enfants, des romans d’aventures et d’intrigue. C’est édité en numérique et c’est distrayant.

La ténébreuse affaire de Green Park, 1910.
Le narrateur est un détective bête et arrogant, emprisonné par ses préjugés sociaux. Le roman se lit très bien et il comporte des rebondissements assez amusants. Plusieurs mots renvoient à l’Australie pour faire local.

Le Bacille, 1928.
Un savant persécuté conçoit une terrible vengeance…
C’est une très bonne histoire, au dénouement plein de suspense, même si le roman comporte une vision assez stéréotypée d’une foule.
 
Boutet de Monvel, Portrait de G.M. Haardt, le chef de la Croisière noire,
1926, Musée du quai Branly
Le docteur Oméga, 1906.
Un très bon roman d’anticipation. Il est question ni plus ni moins de partir explorer la planète Mars. Et l’auteur nous précise bien qu’on n’est pas dans Jules Verne, et que là, c’est réaliste ( !). Bref, c’est n’importe quoi (j’ai beaucoup aimé le passage sur la consommation d’oxygène). La description de la faune et de la flore martienne est pleine d’inventivité et de fantaisie. Les Martiens sont de petits êtres disgracieux, mais prodigieusement ingénieurs. Et il n’est pas vraiment question d’amour entre les peuples, ça ne se passe pas trop bien, on est en pleine période des zoos humains. J’ai lu ce court roman dans le train et j’ai beaucoup aimé ! C’est écrit comme un roman feuilleton et on ne perd pas de temps en réflexion.
Il y a plein de dangers terrifiants et inconnus. C’est désuet, ringard et drôle.

Ces éléphants étaient monstrueux… On eût dit des mammouths colossaux… Mais ce qui nous étonna surtout, ce fut leur couleur.
Ils étaient roses, d’un rose tendre ; seules, leurs oreilles et leur queue étaient noires. Ils portaient des défenses recourbées en forme de crochet… et leurs pattes de devant paraissaient sensiblement plus longues que celles de derrière…
Ils prirent sans doute le Cosmos pour un animal, car ils se précipitèrent sur lui en faisant entendre un cri lugubre qui n’était pas un barrissement, mais plutôt une sorte de ronflement assez semblable à celui que poussent les phoques lorsqu’ils remontent à la surface de l’eau après une longue plongée…

L’avis de l’oncle Paul.

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