Philippe Jaccottet, poème tiré du recueil Pensées sous les nuages, 1983.
– Je ne crois pas décidément que nous ferons ce voyage
à travers tous ces ciels qui seraient de plus en plus clairs,
emportés au défi de toutes les lois de l’ombre.
Je nous vois mal en aigles invisibles, à jamais
tournoyant autour de cimes invisibles elles aussi
par excès de lumière…
(À ramasser les tessons du temps,
on ne fait pas l’éternité. Le dos se voûte seulement
comme aux glaneuses. On ne voit plus
que les labours massifs et les traces de la charrue
à travers notre tombe patiente.)
Jan Brueghel, dit de Velours et Hendrick von Balen, Allégorie de la Terre détail, musée de Nice . |
<3
RépondreSupprimerLa poésie de Jaccottet à son charme.
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