L’heure du billet rituel qui suit le Salon du Livre.
Oui, au Salon du Livre de Paris, il y a trop de monde, trop de bruit, on a mal au dos et aux pieds. Et cette année il n’y a même plus de square culinaire, c’est trop nul. MAIS d’abord c’est l’occasion de voir des amis que l’on ne retrouve qu’une fois par an parce que nous habitons tous dans des régions différentes. Pendant quelques heures nous n’arrêtons pas de parler et c’est trop bien. L’amitié vaut bien un peu de fatigue. Et puis c’est l’occasion de faire le tour des éditeurs peu ou pas présents en librairie.
Le bilan est extrêmement raisonnable puisque j’ai acheté seulement huit livres dont un qui est quasiment en communauté avec une amie. Petit tour d’horizon.
Première étape... au café pour prendre des forces. Puis sur le stand du Québec (à part La Peuplade qui a trouvé le chemin des libraires françaises, les autres éditeurs sont absents de chez nous). Je repars avec Confessions animales de Serge Bouchard où plein d’animaux prennent tour à tour la parole. Et avec Le Coureur de froid de Jean Désy (parce qu’il y a un renard sur la couverture) qui se passe dans le Nunavik.
J’ai réussi à ne rien acheter chez Phoebus et Noir sur Blanc grâce à ma volonté sans faille - on applaudit bien fort !
Étape en Île-de-France, sur le stand des éditions Interférences dont les livres sont extrêmement beaux. J’achète Le Sorcier de Gettysburg de Kate Choplin. La dame a traduit Maupassant aux États-Unis dès la fin du XIXe siècle. Ce recueil de nouvelles prend place dans les bayous de Louisiane - pour moi, c’est prometteur.
Pause sandwich et second café.
Comme tous les ans, il est l’heure d’aller voir Anacharsis (éditeur dont je suis particulièrement fan). J’ai choisi La Femme du capitaine de Martha Hodes, un livre qui retrace l’histoire d’Eunice Richardson née dans une famille ouvrière blanche en 1831 et qui épousa un capitaine de marine noir des Caraïbes. Du genre, de la race, de la classe sociale, en un mot, de l’histoire, c’est fait pour moi ! Et aussi Les Pierres de Claudio Morandini, un roman italien, avec un village de montagne et des rocs animés par une vie propre.
Comme tous les ans aussi, je me rends chez Asphalte (oui, on trouve leurs livres en librairie, mais ces éditrices sont des amies d’amie, alors c’est différent). Je prends Malgré tout la nuit tombe d’Antônio Xerxenesky, auteur brésilien, dont j’avais bien aimé Avaler du sable.
Puis grosse entorse à mes principes ! Normalement j’achète les livres d’Actes Sud à Arles ou à Marseille, mais pas plus au nord. Mais Le Reich de la Lune, dernier roman traduit de la finlandaise Johanna Sinisalo, me faisait vraiment très envie (c’est une écrivaine très présente sur le blog). D’ailleurs je l’ai commencé le soir même et c’est très bien ! Et je l'ai fini dans le train du retour, billet à venir bientôt.
Enfin, un éditeur marseillais âgé seulement de quelques mois, les éditions du Typhon - il faut soutenir les petits jeunes. Trois romans au catalogue et pour ma part, ce sera Eltonsbrody d’Edgar Mittelholzer, un auteur de Guyane britannique.
Voilà ! Ce sera tout pour moi ! J’en ai bien profité. Maintenant il n’y a plus qu’à tout lire et c’est une autre paire de manche.
Ah parce que tu achètes des livres pour les lire toi ?! :-)
RépondreSupprimerJ'ai commencé "Le Reich de la Lune" parce que j'avais aimé tout ce que j'avais lu de Sinisalo mais celui-là, je ne l'ai même pas terminé tellement ça m'ennuyait... pis c'est même pas drôle...
J’ai bien aimé mais je suis déçue par rapport aux précédents en effet. Il est beaucoup moins original.
SupprimerEt vu le temps qui s’écoule entre le moment où j’achète un livre et celui où je le lis, ta question est légitime...
Je me permets de modérer ta volonté sans faille chez Phébus.. Tu n'as pas trouvé le livre que tu cherchais, voilà pourquoi tu es partie les mains vides ! (Ouais, je balance !)
RépondreSupprimerTsss tsss... je vais faire du civet moi !
SupprimerMoins drôle oui mais un poil quand même (le sujet ne porte pas à la rigolade, c'est sûr)
RépondreSupprimerBravo d'avoir résisté (parfois)
Pas de salon de Paris pour moi, j'y suis allée déjà, fatigant, oui. Peut-on sortir grignoter ailleurs sans devoir payer à nouveau l'entrée? J'espère que le salon a découvert les 'bracelets'?
Aucune idée, j'ai eu une accréditation avec le blog donc je pouvais aller et venir à volonté. Et je m'étais fait mes sandwichs.
Supprimerje ris en te lisant, j'ai l'impression de me revoir il y a quelques années revenir fourbue, épuisée du salon
RépondreSupprimerDepuis j'ai renoncé mais je lis tout ce que vous écrivez sur le sujet histoire de me remettre dans l'ambiance et de piocher ici ou là un titre : jean Desy est depuis toujours sur mes étagères
J'avoue, c'est physique, mais en même temps énergisant de passer du temps avec ses amis.
SupprimerJe fais toujours un tour au stand québécois, c'est là où ça vaut vraiment le coup d'être au Salon !
J'aime tes moissons originales au Salon du Livre ! Ça change un peu ! Et comme je suis curieuse, je vais cliquer sur le lien pour aller découvrir ce nouvel éditeur marseillais.
RépondreSupprimerCe sont de jolis livres, avec une belle couverture. Il faut que j'essaie de le lire rapidement pour leur faire un petit peu de pub.
SupprimerEt tu me fais envie, bien sûr ! Mais au moins en te lisant, j'ai fait la visite sans la fatigue ! Idéal, non ?
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûre de très bien raconter, mais si ça te plaît, tant mieux !
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