Stéphane-Albert Boulais, Blisse. Le cycle des mères et Le cycle des amoureuses, 1995, éditions de Lorraine et 2000, aux éditions Écrits des Hautes-Terres.
Connaissez-vous le Blisse ? Un ensemble de lacs, de forêts et d’îles quelque part au nord d’Ottawa. Le narrateur, dit l’Instruit, a été chargé d’écrire les portraits de célébrités locales. Il part donc sur les traces de Junius l’infirme et de sa mère, de Fortuna, une femme qui découvrit tardivement la beauté de son corps et rendit fous les hommes du coin, puis d’Olivier et de Catherine et enfin de Laura et de Béni. Mais il est surtout question des oiseaux et des petites bêtes, des eaux du lac, des commérages… une histoire d’un coin de pays.
Ces récits se lisent comme des contes. Ils sont pleins de douceur de vivre et reflètent un ancien temps, pas si lointain, mais quand même un peu. L’espace de quelques pages nous côtoyons la population d’un village au début du XXe siècle. Et les personnages sont plutôt bien campés.
Il y a un joli rôle pour une mouffette et pour une tourterelle.
Il est possible que le Blisse n’existe pas vraiment… mais si vous vous rendez en Outaouais, vous le trouverez peut-être quand même.
Je connaissais la mère Gaucher de réputation. Elle parlait constamment. Les mots pullulaient dans sa bouche comme des maringouins dans un marécage. C’était en soi tout un personnage. Son prestige de commère couvrait toute la vallée, des hauteurs du Mont Chauve jusqu’à la décharge de l’Esturgeon, et du Bonnet Rouge jusqu’au Hibou. Ses mots faisaient mouche à tout coup, même s’ils étaient un mélange de miel et de vinaigre.
Merci Sylvie pour la lecture !
Un mystérieux lac canadien. |
Contente si cette lecture te fut agréable. Ainsi tu te souviendras que, toi, (la chance) tu as vu le Bliss et son joli petit village.
RépondreSupprimerJ'ai vu le GRAND lac !
Supprimertu me donnes furieusement envie d'y retourner, c'est dans l'air!
RépondreSupprimerCe sont de petits livres, mais qui ont du charme quand on connaît la région.
Supprimer