La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 28 décembre 2019

Jamais plus, capitaine, vous ne ferez de mal à un enfant, foi de Le Goazik !

Brigitte Piedfert, Sous le signe du jaguar, paru en 2017 aux éditions Sutton.

Un petit roman d’aventures invraisemblable, cela vous dit ?
Au premier chapitre, nous sommes en 1533 à Rouen, un jeune mousse vient de tuer un capitaine et de confier un bébé aux chanoines de l’église Saint-Maclou. Au deuxième chapitre, nous sommes beaucoup plus tard, à Caen, avec Florane, son grand-père et son frère de lait. Au troisième chapitre, ça démarre vraiment, avec le grand-père, alors jeune étudiant à Caen, amoureux de la belle Marion, riche héritière de la famille Du Val. Et puis nous suivons les aventures des petits-enfants de Marion, à la fois en Normandie, sur un bateau pirate, mais aussi au Mexique, dans la forêt et dans les geôles de l’Inquisition.
Vous trouvez que cela fait un peu beaucoup ? Je dirais que c’est un roman qui a le charme de la naïveté, qui raconte des histoires d’amour et de mort, et des retrouvailles invraisemblables, des cruautés inimaginables et des bontés inexpliquées. J’ai vraiment bien aimé ! On croise toute l’agitation du port de Rouen à la Renaissance, sa richesse et son agitation, le roi de France et un chef aztèque, le trafic de marchandises entre l’Ancien et le Nouveau monde.
Ce n’est pas très bien écrit, mais cela se lit très bien dans les salles d’attente des hôpitaux (croyez-moi). Cela distrait du méchant quotidien et c’est très rafraîchissant.

Les rires fusaient alors, les hommes d’équipage se donnaient de franches bourrades ou se tapaient allègrement sur les cuisses. Chaque bon mot, chaque nouvelle saillie chassaient des pensées plus funestes, des conversations obsédantes que les rires forcés n’arrivaient pas toujours à évacuer des esprits inquiets quand le soir venait, car l’enthousiasme du départ était déjà loin et bien malin était celui qui pouvait dire avec certitude s’il arriverait à destination. Ils n’étaient pas si nombreux encore ceux qui avaient franchi les océans et en étaient revenus pour conter leurs aventures.

Acheté par maman au salon du livre du Neubourg !
Panama, 800-1500, Femme et enfant, NY, Musée des Indiens américains.


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