La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



dimanche 23 février 2020

Musée Grobet-Labadié à Marseille

Aujourd’hui un musée marseillais !
J’ai nommé le musée Grobet-Labadié. Nous parlons de Madame Labadié et Monsieur Grobet, mais surtout de Marie Labadié. Veuve deux fois, elle parcourut l’Europe en collectionneuse. Elle a fait don de son vivant (en 1913) de sa collection et de l’hôtel particulier à la Ville de Marseille. La Ville s’est montrée plus ou moins à la hauteur : donation acceptée seulement en 1920, musée ouvert en 1925. De nos jours, une dizaine d’années (ou 15 ?) de travaux et le lieu a finalement rouvert 2019 (il était très attendu).
Wiki image.
La collection est montrée dans l’hôtel particulier. Madame Labadié était riche, mais ce n’était pas les Jacquemard-André ou Nissim de Camondo. Les objets qu’elle a achetés avaient une valeur réelle, mais un peu mineure. On ne retrouve pas de poids lourds ou de stars, mais l’ensemble est vraiment très intéressant.


Le salon XVIIIe, avec les tapisseries et les mobilier, la salle à manger et les toilettes !

Les morceaux de vitraux ont été insérés dans les fenêtres et la porte.

Un coup de coeur pour la collection de boîtes en marqueterie de paille de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Il en reste très peu et je n'en ai pas vu ailleurs.

Il y a des dessins qui forment aujourd’hui le cœur de la collection de dessin du musée des beaux-arts de Marseille (ça coûtait moins cher que les tableaux), des faïences, des meubles, des tapisseries, des instruments de musique... Parmi les peintures, un Ziem et des petits panneaux, plusieurs primitifs, des tableaux d’Antoine Raspal.

Sigmund Gleismuller (école de Schongauer), Flagellation, Huile sur bois, 15e siècle.

Tableaux de Raspal.

Félix Ziem, Le Bucentaure.

François Boucher, Mascaron, 1740 (mais ce coup de crayon, cette décontraction !).
Entourage d'Étienne Jeaurat, Ouvrier. Une belle étude à la sanguine.

Très intéressant : les cahiers que la collectionneuse tenait pour tenir le compte de ses achats, avec ses notes, les petits croquis et les prix. Très précieux pour l'histoire !

Voilà ! Bienvenue à Marseille.


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