La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



dimanche 25 juin 2017

Costume provençal

Une belle à sa toilette (la toilette, c'est le nom du tissu qui couvre et protège la table où sont posés tous les flacons mystérieux. Et un coffret en Arte povera - c'est simplement du carton !
J'aime beaucoup les jolis tissus à fleur, vous le savez, et les expositions sur les modes et vêtements anciens m'intéressent, notamment parce qu'elles permettent en quelque sorte de donner vie aux romans anciens (mais pourquoi certains héros balzaciens portent des culottes ? Et ces histoires de bonnet ou de chemises ? Maintenant je sais).

En ce moment se tient à Grasse, dans deux musées appartenant au parfumeur Fragonard, une exposition sur Antoine Raspal ou plutôt sur le costume provençal et Raspal
Première partie de l'exposition au musée du costume où sont présentés des pièces magnifiques, vêtements et bijoux. C'est beau, non ?


Des costumes aux tissus magnifiques, mais aux coupes très ajustées, qui ne permettent pas aux de lever les bras, et d'un poids que je n'ose imaginer.



Hop, 50 mètres plus loin, au musée de peinture nous découvrons Antoine Raspal, peintre né à Arles en 1738. Quelques années de formation à Arles et à Paris, et le voici de retour. Bon dessinateur, mais peintre limité, il se crée sa petite spécialité pour gagner sa croûte en profitant de l'absence de concurrence – les portraitistes parisiens sont bien loin. Sa mère et sa sœur Catherine tiennent un commerce de mode et de confection. Les couturières habillent les élégantes d'Arles et déclinent localement la mode de la Cour de Marie-Antoinette. Ensuite les belles se font portraiturer par Antoine avec leurs bijoux et leurs beaux habits. Nul doute que chacun et chacune, car au XVIIIe siècle les hommes ont encore le droit aux couleurs et aux motifs, voudra ainsi suivre la mode. Et voici une collection de peinture illustrant à merveille le costume provençal.

Antoine Raspal, L'Atelier de couture, vers 1780, conservé à Arles, Musée Réattu (comme les autres tableaux).

Un jeune homme avec un bel habit et de la dentelle très fine - cet élégant est certainement un bon parti !

Couleurs lumineuses, broderies fines, dentelles magnifiques - et on comprend enfin comment accrocher à son corsage le bouquet remis par un jeune homme. 

Vous complèterez la visite en allant au musée d'art et d'histoire de Grasse où il y a des meubles magnifiques et par celle de l'usine de Fragonard voir les accessoires pour le parfum, histoire d'avoir un panorama complet.


L'article sur Grasse et le billet sur le commerce d'indiennes


6 commentaires:

  1. Mon costume provençal ne tient pas la comparaison, mais au moins, je peux lever les bras ;)

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    1. Pour être honnête, je n'ai pas essayé ces costumes, mais ils m'ont l'air hyper ajustés. Ils doivent contraindre les mouvements. C'est peut-être une idée que je me fais...

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  2. ils sont superbes même si pas vraiment utilisables

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