La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 1 février 2020

Musée Gustave Moreau

Aujourd’hui, un petit tour dans un musée à la fois à l’écart des sentiers les plus battus et bien connu des amateurs, j’ai nommé le musée Gustave Moreau ou plus exactement la maison et l’atelier de Gustave Moreau (Paris, 9e, rue de la Rochefoucauld).
Il s’agit de la maison où a vécu l’artiste, avec ses parents, et de son atelier. Moreau meurt en 1898, mais avait légué l’ensemble à l’État en 1897. Il est question de 14 000 œuvres, dont 850 peintures.
On visite les pièces de vie (bureau, chambre…), surchargées, typiques de cette fin de XIXe siècle, mais aussi les grandes pièces de l’atelier. Des placards astucieux renferment des dizaines, des centaines, de peintures et de dessins. Ici on trouve les œuvres les plus connues de l’artiste, mais aussi les taches de peinture abstraites et les dessins.

Le plus bel escalier de Paris ?

Un cavalier magnifique filant sur une terre dévastée, où les couleurs se fondent dans un paysage de fin des temps.


Une ébauche de paysage ou des essais de couleurs. En vue d'une oeuvre future ? laissée inachevée ? Des taches colorées pour rêver et s'enfuir dans une autre monde.


La Fée des eaux. Un nu très lisse et mystérieux, des oiseaux étranges qui laissent des éclats rouges et un paysage de bout du monde.


Hélène à la porte de Scée. On ne sait pas s'il s'agit d'une vraie femme ou d'une statue de pierre précieuse. L'architecture est belle et vide. Il y a des silhouettes vagues ou des taches de couleur, encore ?

Le musée conserve aussi les tableaux "stars" de Moreau. Ici, L'Apparition avec Salomé, Hérode et la tête du Baptise. Vous pourrez rester des heures à regarder les détails. Quand vous cesserez d'être ébloui par l'éclat de la tête du prophète, vous distinguerez le garde à l'arrière-plan, que l'on ne voit pas tout de suite, juste avec une tache rouge et des lignes qui ne dessinent rien, et surtout cette fascinante façon de rendre les motifs architecturaux avec des lignes blanches ou noires très fines, que l'on croirait ciselées ou gravées dans la matière. C'est de l'orfèvrerie ! (et après vous relirez Huysmans, bien sûr).


Le bon Samaritain, oui encore des silhouettes perdues dans un monde fou.


Et de grandes compositions historiques très détaillées : Le Juif errant et Le roi David.


N'oubliez pas de regarder de très près ou de très loin !

On peut faire le tour en 30 minutes ou en 2 heures, c'est selon.
La semaine prochaine, nous restons en Île-de-France !

ADDENDUM SANTÉ : la cicatrisation se poursuit. A priori encore 2 mois de pansement.

8 commentaires:

miriam a dit…

Je n'aime pas vraiment cette peinture mais j'aime bien le lieu, très dépaysant même si c'est pas loin de chez moi!

nathalie a dit…

Oui, on est plongé dans une atmosphère hors du monde, c'est très agréable. Pour la peinture, je dirais qu'il faut un apprentissage, elle ne se donne pas.

keisha a dit…

Oui, un peu chargé. Mais là j'ai bien envie de découvrir la demeure et les tableaux...

claudialucia a dit…

Je me souviens d'avoir visité le musée. Il n'a pas l'air d'avoir beaucoup changé pendant toutes ces années. Je n'aime pas tout dans Gustave Moreau mais j'aime l'aspect fantastique de son oeuvre, entre réalisme et onirisme ou parfois proche de l'abstraction, les couleurs se diluent et se fondent dans des formes dont on se demande si elles sont des objets réels des taches ou des taches.

nathalie a dit…

Ah bah c'est l'époque ! À part l'escalier tout a vieilli.

nathalie a dit…

Il a été rénové il y a quelques années je crois. Pareil pour moi en ce qui concerne la peinture. Au début je trouvais tout sombre et je ne voyais rien. À présent, j'apprécie mieux même si je n'aime pas forcément tout.

Emma a dit…

Je suis allée dans ce musée pour voir l'escalier et découvrir la peinture de Gustave Moreau, que je ne connaissais pas bien.

L'escalier est sublime mais sa peinture ne me parle pas du tout.

nathalie a dit…

Décidément, pauvre Gustave !