Stefanie vor Schulte, Garçon au coq noir, parution originale 2021, traduit de l’allemand par Nicolas Véron, édité en France par Héloïse d’Ormesson.
Dans un village, à l’époque lointaine des pestes, des guerres et des chevaliers, Martin est orphelin et survit. Il a pour seul compagnon un coq noir. Les habitants ont un peu peur de lui – ils sont si bêtes et arrogants. Tout change le jour où arrive un peintre chargé de peindre le nouveau retable de l’église.
Il boit quelques gorgées, ramasse la pomme qu’il a trouvée tout à l’heure et gardée en réserve. Il la partage avec le coq. La part du coq, ce sont les vers.
Ensuite, c’est un conte dans un pays tragique. Martin et son coq partent sur les routes, à la recherche du chevalier qui enlève les enfants. Ils trouvent la famine et un royaume étrange. Ils se font des amis et surmontent les épreuves du sort et de la malignité humaine.
C’est un conte, un roman d’apprentissage. Les êtres humains ne sont pas parfaits, mais un certain nombre d’entre eux est capable de grandes choses, comme de s’envoler ou d’être sensible à la beauté. Le monde y est dur et violent, mais à la fin on peut s’en sortir et espérer une vie presque heureuse.
Cet univers sombre est traversé par de nombreux traits d’humour et de poésie.
Schick, Jeune homme, 1800, Berlin Ancienne galerie nationale |
A-t-on le droit de défoncer la porte d’une église, voilà ce que se demandent les trois hommes. D’employer la force pour ouvrir la maison de Dieu ? De casser une fenêtre ? Lequel de ces sacrilèges est le plus grave ? La porte ou la fenêtre ? Chacun convient que la violence est à écarter, on n’accède pas au Seigneur par un coup de pied bien placé, mais par la foi et les Écritures.
Martin se sent au cœur de toutes les souffrances, parmi les estropiés et les endeuillés. Les cadavres suintent des arbres comme des pommes fermentées. Ils gisent en bordure de pré, entre pavots et achillées. Les champs sont à l’abandonné. Le sol est sec, craquelé. Les fourmis désertent le terrain en emportant leurs larves. Martin reconnaît les traces desséchées d’un chevreuil. Laissées là en guise de testament. Les forêts semblent peuplées d’humains tandis que les animaux ont disparu, sans doute fuient-ils cette désolation.
L’avis d’Eva.
J’ai gagné ce livre lors du précédent mois des lettres allemandes. Et je suis ravie de ma lecture.
Et donc quatrième participation au mois germanophone coorganisé par Livr'escapades et Et si on bouquinait un peu.
Bien bien. Etrange quand même. J'ignorais que tu avais gagné ce livre, bravo, en plus il t'a plu.
RépondreSupprimerIl a été un peu lu l'année dernière, il me semble. Oui, j'ai eu de la chance !
Supprimerj'aime bien ces feuilles allemandes cela fait découvrir des auteurs inconnus
RépondreSupprimerFaut dire qu'on n'est pas toujours très au point sur la littérature allemande !
SupprimerEvidemment, je ne connaissais pas, je le note pour d'autres feuilles allemandes (il y a tant à découvrir)
RépondreSupprimerOui le continent est plus vaste que ce que l'on imagine au départ !
SupprimerVous semblez d'accord concernant ce roman Eva et toi. J'avais hésité à le lire l'an dernier mais j'ai manqué de temps. Je ne suis pas très au point non plus sur la littérature allemande. Du coup, je prends goût à ce RDV annuel
RépondreSupprimerMoi aussi, je n'y connais pas grand chose. Là, j'ai eu de la chance en gagnant le livre, obligée de le découvrir !
SupprimerPeut-être un peu sombre pour moi même si l'aspect conte est tentant. A réserver à un moment adéquat en tous cas !
RépondreSupprimerLa fin est ouverte et apaisée, si cela peut t'inciter à te lancer !
SupprimerContente que ce cadeau n'ait pas été empoisonné :-)
RépondreSupprimerMais non, tout s'est bien passé !
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