Jean-Pierre Siméon, poème sans titre, recueil Le Bois de hêtres, 1998.
Les amants sont des passants.
S’ils frappent à nos portes
ce n’est pas pour demander l’heure,
ni pour chercher asile.
Ils viennent comme un vent
donner signe de vie
et rompre le silence
qui durcit sur la table avec le pain.
Ni orgueil ni compassion.
Ils sont venus pour dire le beau temps qu’il fait
dans la douleur d’aller et de quitter toujours
et que les raisons de mourir
sont plus heureuses sur les routes.
Qui les salue à la fenêtre sait bien
de quelle nuit il s’absente
et lequel de ses rêves construit leurs pas.
Quand ils sont passés
restent dans nos chambres un remous de rivière
dont l’air tremble,
l’écho aussi de leur colère
qui cogne au tympan du sommeil.
Quelques jours d'interruption, à peine une petite semaine et à bientôt...
Bon repos. A très bientôt !
RépondreSupprimer@JeLis : je prends l'air, je ne sais pas si je vais beaucoup me reposer !
RépondreSupprimerbonnes vacances ou voyage
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