Louise Glück, Averno, 2006, traduit de l'américain par Marie Olivier, Gallimard. Édiion bilingue.
Octobre
Est-ce à nouveau l'hiver, fait-il à nouveau froid,
Franck n'a-t-il pas tout juste glissé sur la glace,
n'a-t-il pas guéri, les graines du printemps n'ont-elles pas été semées ?
n'a-t-il pas guéri, les graines du printemps n'ont-elles pas été semées ?
La nuit n'est-elle pas finie,
en fondant, la glace n'a-t-elle pas
inondé les étroites gouttières
inondé les étroites gouttières
mon corps n'a-t-il pas été
sauvé, n'est-il pas en sécurité,
la cicatrice ne s'est-elle pas formée, invisible
au-dessus de la blessure
la terreur et le froid,
ne viennent-ils pas juste de prendre fin, le fond du jardin
n'a-t-il pas été tourné et ensemencé –
n'a-t-il pas été tourné et ensemencé –
Je me souviens de la terre, rouge et dense,
en sillons secs, les graines n'ont-elles pas été semées,
les vignes n'ont-elles pas gravi le mur méridional
les vignes n'ont-elles pas gravi le mur méridional
je ne peux entendre ta voix
à cause des plaintes du vent, sifflant sur la terre nue
En dépit du titre, c'est bien la description de l'hiver. Rassurez-vous. Non seulement, les jours ne vont pas tarder à allonger de nouveau, mais en plus je reviens bientôt pour publier mes deux billets de fin d'année, avec le traditionnel bilan-bizarre. À bientôt et ne vous empiffrez pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).