La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 16 août 2012

L’humeur aqueuse de l’œil avait dessiné sur les joues de l’homme deux grosses larmes marbrées de maquillage rouge et noir.


Xavier-Marie Bonnot, Les Âmes sans nom, Paris, Belfond, 2008.

Second livre de cet auteur que je lis. Si j’avais vraiment apprécié Le Pays oublié du temps, je suis plus réservée pour celui-ci.
À Marseille, sur les rochers, au bord de la côte, est découvert un drôle de cadavre. Ligoté à un arbre, du gui dans la bouche, un brassard pseudo celto-breton au bras… qu’est-il arrivé à Martel, agent de la DST s’intéressant aussi bien aux islamistes des quartiers pauvres qu’au terroristes irlandais des années 80 ? Vous vous doutez que l’affaire ne va pas être simple…
Le récit est bien mené, avec en alternance les progrès (ou non) de l’enquête de la police marseillaise et les épisodes au sein de l’IRA vingt ans plus tôt. On comprend aussi des choses sur la vie à Belfast, ville déchirée par l’histoire. Deux points m’empêchent d’être enthousiaste. D’abord je trouve les ressorts de l’intrigue et la technique narrative trop proches dans les deux romans que j’ai lus. Ensuite, le glossaire marseillais me paraît un peu inutile, j’avais préféré la sobriété du Pays oublié du temps.
Mais c’était néanmoins une agréable lecture, entre deux gros classiques. Un livre prêté par Catherine, merci !

Autour de Michel, les rumeurs de son quartier. Un univers de petits riens. La circulation sur l’autoroute qui grossissait au fur et à mesure que la nuit s’avançait. La télévision du troisième qui moulait des franchouillardises. Il avala un somnifère et s’allongea sur le sofa du salon.

Marseille depuis Montredon. D'après ce que j'ai
compris, un des meurtres du livre est commis
près de l'endroit où la photo est prise. Image M&M

 Nota. Je recommande Le Pays oublié du temps à celles et ceux qui participent au challenge Vivent nos régions ! de Lystig, catégorie marseillaise.

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