La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 10 octobre 2012

Je suis diplômé de l’université de l’oubli et j’ai les mains aussi vides qu’une chemise sur une corde à linge.


Tomas Tranströmer, Baltiques. Œuvres complètes. 1954-2004, traduit du suédois par Jacques Outin, Paris, Gallimard, 2004.

Je vous ai déjà proposé deux poèmes de Tranströmer : En mars - 79 et le début d'Épilogue. Mon exemplaire est tout corné. J’ai beaucoup aimé ce poète. Les textes sont simples mais sincères, laissant passer une personnalité interne désemparée. Encore deux extraits donc :
   
Sombres cartes postales

Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne prendre nos mesures. Cette visite
s’oublie et la vie continue. Mais le costume
se coud à notre insu.


Eugène de Suède, Le Vieux château
1912, Paris, musée d'Orsay, image M&M.

Histoire de marins

Il y a des jours d’hiver sans neige où l’océan est parent
d’un pays de montagne, tapi dans sa parure de plumes grises,
un court instant en bleu, de longues heures avec des vagues comme des lynx
pâles, cherchant vainement un appui sur le gravier des plages.

Mango aussi a un faible pour lui : elle en fait une présentation ICI, publie le poème Courte pause pendant le concert d'orgue court et suggestif et en parle de temps en temps.
J’ai toujours un recueil de poésies sur ma table de nuit. Avant, c’était Supervielle, après Tranströmer, ce sera au tour de la poésie chinoise.

5 commentaires:

Asphodèle a dit…

Je lis tes extraits depuis le début de la semaine et je suis transformée (mauvais d'accord) ! Je vais le lire, c'est sûr ! Après tu te lances dans le Tao-Te-King ??? Bon courage ! Bises♥

Catherine a dit…

Nathalie, j'aime beaucoup les extraits de ce poète, je vais le noter et trouver quelque chose de lui, merci pour la découverte !

Arieste a dit…

ces textes sont magnifiques, il va falloir que je m'intéresse davantage à ce poète :)

Margotte a dit…

En ce moment, je lis des haïkus bretons... ben oui, ça existe ;-)

nathalie a dit…

Asphodèle : j'ai une anthologie de la poésie chinoise, je vais bien voir ce qu'il y a dedans.
Catherine et Arieste : oui, je vous encourage.
Margotte : il existe aussi le haïku provençal et Tranströmer fait lui aussi des Haïkus (suédois donc) !