Kate Colquhoun, Le Chapeau de
M. Briggs, traduit de l’anglais par
Christine Laferrière, éd. 2011, Paris, Christian Bourgeois, 2012.
Le sous-titre est Récit
sensationnel du premier meurtre commis à bord d’un train anglais et dit
tout le propos du livre. C’est un livre d’histoire mais écrit comme un roman
policier et relatant une histoire vraie de bout en bout : le premier crime
commis dans un train anglais en 1864 et sa résolution. Colquhoun s’appuie sur
les archives judiciaires et la presse mais construit son texte comme un récit,
en soulignant ses hypothèses personnelles ou ce qui est remarquable. Nous avons
ainsi un véritable portrait de la Londres de ce temps :
- les premiers trains et leurs
compartiments isolés (une fois enfermé, on ne peut même plus appeler au
secours)
- les quartiers populaires de
Londres, le rôle des prêteurs sur gage dans l’économie (ils permettent de
donner accès immédiatement à de la monnaie sonnante et trébuchante)
- la presse du temps : tous
les détails de l’enquête sont constamment dans les journaux, il n’y a aucun
secret de l’enquête
- la peur du peuple : des
foules immenses se rassemblent à tous les épisodes du procès ou lorsque
l’assassin présumé est arrêté, la peur constante de l’émeute
- l’évocation saisissante des
conditions de transport dans les transatlantiques à voile et à vapeur (car le
suspect tente de s’enfuir aux Etats-Unis) : inhumaines. Il n’y avait pas
encore de télégraphe entre les continents et les contemporains en sont réduits
à guetter les bateaux et leur livraison de la presse.
- un passage par New York alors en
pleine guerre de Sécession, dans une ville en construction.
On apprend des tas de choses,
c’est écrit simplement et c’est palpitant ! J’ai beaucoup aimé.
L. Walden, Les Docks de Cardiff, 1894, Paris,
musée d'Orsay, image RMN.
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Le début
Dans la soirée du 9 juillet 1864,
Benjamin Ames, chef de train âgé de trente-huit ans, avait les nerfs à cran. Le
train de 9h45 en provenance de la gare de Fenchurch Street, à Londres, et à
destination de la banlieue de Chalk Farm avait déjà cinq minutes de retard et,
dans la bousculade, il n’y avait pas le temps de verrouiller les portes des
voitures entre les arrêts.
Merci ma frangine pour ce cadeau. L'avis d'Yspaddaden et le lien vers le défi victorien d'Arieste.
un livre qui suscite ma curiosité, je note, merci! Bonne journée!
RépondreSupprimerj'entends beaucoup de bien de ce livre, il va falloir que je le lise :)
RépondreSupprimerJe l'avais déjà croisé sur d'autres blogs. Il me tente décidément beaucoup.
RépondreSupprimerOui les filles, c'est une lecture très agréable et on apprend beaucoup de choses.
RépondreSupprimerDéjà lu sur d'autres blogs et oui, il pourrait m'intéresser. Surtout qu'il irait dans le challenge de Béa sur les trains.
RépondreSupprimerOui Syl, en plus il se lit très bien !
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