BIG, Yes is more, traduit de l’anglais par Gabriel Baldessin, 1e
éd. 2009, Köln, Taschen, 2010.
BIG est l’acronyme pour Bjarke
Ingels Group, un collectif d’architectes de Copenhague. À l’occasion d’une
exposition tenue en cette ville et présentant tous leurs projets, ils ont
réalisé ce livre. Le sous-titre, une bande dessinée sur l’évolution
architecturale, est totalement
trompeur : il ne s’agit pas ou peu de dessins ni d’une histoire de
l’architecture. Mais le titre est exact : Yes is more, oui, on peut construire pratique, économique, beau,
écologique, en s’amusant, en répondant à toutes les contraintes.
Le livre présente les projets
réalisés et non réalisés du collectif : barres d’immeubles, musée, salle
de spectacles, tours. Grâce à des photos des lieux, des images numériques des
projets, des schémas et beaucoup d’explications, ils parlent clairement des
contraintes qui pèsent sur le projet architectural : les dimensions du
terrain, les lois et le code d’urbanisme, les associations de riverains, tout
ce qu’il faut prendre en compte de façon concrète.
On n’est pas ici dans
l’architecte pompeux qui déclare les yeux posés sur la ligne bleue de l’horizon
« Ce bâtiment, c’est d’abord un geste » mais tout simplement dans le
« comment on fait ? ». C’est très pédagogique et moi qui ne
connais rien à l’architecture contemporaine, j’ai trouvé ça très bien fait.
L’ensemble est un peu long, il vaut mieux ne pas le lire d’une traite, mais
permet de regarder d’un œil rafraîchi l’architecture.
Vous verrez ainsi comment on peut
présenter un projet architectural en lego, comment répondre aux attentes
irréalistes des commanditaires (le projet d’hôpital psychiatrique est très bon),
comment les élections municipales et les faillites empêchent les plus beaux
projets se réaliser.
En cliquant dessus, les images s'agrandissent.
J'adore ! Ils ne veulent pas refaire mon lycée ? le projet d'hôpital psychiatrique devrait convenir...
RépondreSupprimerLa présentation du projet de l'hôpital est très drôle : un lieu ouvert et fermé, où les malades sont libres et surveillés, où on respecte l'intimité de chacun et où tout est sous contrôle... le projet à s'arracher les cheveux !
RépondreSupprimerJe viens de lire Des villes et des hommes qui m'a bien intéressé. Celui que tu présente me semble rentrer dans le même sujet. Je le note !
RépondreSupprimerC'est intéressant, ça permet de regarder autrement l'archi. très ludique.
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