La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 18 juillet 2013

Le mûrier s’éclaircit, les vers à soie s’endorment.

Encore un extrait de l'Anthologie de la poésie chinoise classique pour faire voyager un petit peu ce blog :


Po Kiu-yi (772-846) 
Devant le vin

Dans la bourrasque, un arbre à la fin de l’automne ;
Devant son vin, un homme avancé dans la vie.
Face avinée ressemble aux feuilles sous le givre :
Cette rougeur, hélas ! ne vient pas du printemps.


Tch’en Yu-yi (1090-1138) 
Jour de printemps

C’était l’aube ; les oiseaux chantaient sur les arbres de la cour.
Le printemps se paraît de rouge et de vert pour au loin envahir les forêts.
Voici soudain qu’un beau poème se présente à mes yeux ;
Mais, quand je veux l’enserrer dans les règles prosodiques, je ne puis plus les retrouver !


M. Riboud, Huang Shan, 1986
Paris, musée national d'Art moderne, image RMN.
Traductions de Tch’eng Ki-hien et de Pénélope Bourgeois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).