Dustin Long, Icelander, paru en 2006, traduit de l’américain par Audrey
Coussy, édité en France chez Asphalte en 2010.
Je vous préviens : l’abord
du livre est enneigé et les congères font que vous n’avancez pas vite au début,
en ne comprenant pas grand-chose. Chaussez vos crampons et très vite vous
circulerez avec aisance dans cet univers où tout n’est que pure littérature.
Donc… La protagoniste principale
est Notre Héroïne dont la vie est bien connue de tous grâce à une série de
romans à succès qui ont aussi popularisé sa mère et toute sa famille. Famille
qui a permis au monde entier de découvrir un nouveau continent, situé sous
l’Islande, le Vanaheim, habité par d’étranges guerriers mystiques, les Refurserkir.
Quand le livre (le vrai) commence, la meilleure amie de Notre Héroïne vient
d’être assassinée. Et je ne vais pas en dire beaucoup plus sinon que… le
manteau en poil de renard est à la mode, les teckels sont détectives de pères
en fils, une maison est bâtie par les phrases d’un récit. Il y a aussi beaucoup
de bière et de musique.
Renard arctique. Image Wikipedia. |
Quand apparaît une version apocryphe d’Hamlet, on commence à lorgner vers Jasper Fforde. Et quand le livre prend l’allure d’un jeu de piste sans cesse recommencé vers le Vanaheim, avec des jeux de masques qui tombent tour à tour, on a des souvenirs confus de V. de Thomas Pynchon. Autant dire qu’il faut accepter de se laisser embarquer par le récit. Petit moment de joie et de délectation.
Le père de Notre Héroïne, John
Ymirson, vivait dans sa bibliothèque. Des étagères qu’il avait fabriquées, à
partir de chênes qu’il avait lui-même abattus, recouvraient tous les murs,
hauts de cinq mètres et tapissés de livres au-delà de la saturation ;
Ymirson en avait lu chaque mot et écrit nombre d’entre eux. Il n’avait
cependant pas, contrairement à ce que prétendait la rumeur, engraissé et égorgé
les moutons qui avaient rendu l’âme pour fournir les parchemins.
Second livre de la maison
Asphalte que je lis, c'est toujours aussi plaisant.
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