La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 5 août 2013

Quant à mes intentions – ce pensum est largement suffisant pour aujourd’hui.


Henri David Thoreau, Écrits de jeunesse, 1837, traduit de l'américain par Didier Bazy, avec Michel Granger, Éditions de Londres (plein de chouettes choses dans le catalogue).

Un recueil de deux courts textes. Le premier est sa présentation autobiographique pour l’annuaire de sa promotion à Harvard mais c’est une autobiographie déceptive. Thoreau prétend plus venir de la nature que des humanistes (tous ceux qui disent ça sont des menteurs effrontés) et ne trace surtout aucun programme à venir. Pas de carrière pour lui !

L’ordre des choses devrait en quelque sorte être inversé : l’homme devrait consacrer le septième jour au labeur, afin de gagner sa vie à la sueur de son front ; et les six autres jours seraient le sabbat des sentiments et de l’âme, afin de déambuler dans ce jardin ouvert et se délecter des doux effluves et sublimes révélations de la Nature.

Le second est le texte de la conférence que tout diplômé d’Harvard se doit de prononcer, ici sur la liberté inhérente au cœur de chaque homme, liberté à deux faces, l’une belle, l’autre sombre qui préfère l’esprit commercial et l’esprit de l’argent. Un premier appel à la simplicité et à la vérité.

La mer ne va pas croupir, la terre sera plus verte et l’air plus pur que jamais. Ce monde singulier que nous habitons est plus prodigieux qu’il n’est à notre disposition, plus magnifique qu’il n’est à notre service – c’est pourquoi il faut l’admirer et l’apprécier plutôt qu’en faire usage.

Un peu décevant dans sa brièveté, je reste sur ma faim. Les quelques pages autobiographiques étaient alléchantes. Un jour, je le lirai plus longuement. Il y a aussi une BD biographique, Thoreau, la vie sublime par Dan et Leroy, vantée par monsieur Alfie, qui me tente bien.
Merci les Éditions de Londres pour cette lecture, je compte bien explorer votre catalogue !

J. K. Kensett, Le Lac George, 1869
New-York, The Metropolitan Museum of Art, image RMN.

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