Mariapia Veladiano, La Vie à
côté, paru en 2011, traduit de l’italien
par Catherine Pierre-Bon, édité en France chez Stock.
La narratrice raconte son enfance
de petite fille laide. C’est ainsi qu’elle se présente. Et cela doit être vrai
puisque tout le monde se détourne d’elle et l’appelle « le monstre ».
Mais on n’en sait pas vraiment plus. Et le lecteur ne peut s’empêcher de
s’interroger, de chercher les signes, de douter.
Elle raconte son enfance dans une
grande maison de Vicence, un petite ville bourgeoise de la Vénétie, endormie
dans ses beaux palais. C’est l’histoire d’une famille, d’une mère triste et
recluse, d’un père gentil mais désemparé, d’une tante omniprésente. C’est tout
autant l’histoire d’une petite fille laide, que d’une famille silencieuse, que
d’une ville pleine de préjugés. Elle n’est peut-être pas si différente des
autres enfants. Mais heureusement elle a le piano et les mots pour elle. Elle
décrit pour les autres et pour elle-même leur rapport à leur corps, la façon de
se déplacer, la voix, les mains.
Vicence. Image Wikipedia. |
L’écriture est sobre et sensible,
pleine de douceur et de calme, d’émotion contenue.
Un beau roman plein de
sensibilité et d’humanité, à lire doucement pour savourer les mots ou dans
lequel s’immerger pour quelques heures.
À lire.
Ainsi, je pouvais regarder mes
mains : je les voyais avec stupeur engendrer les sons qui emplissaient
l’air, je les suivais des yeux tandis qu’elles prenaient littéralement vie,
quittaient mon corps et couraient sur les touches, s’arrêtaient sur les pauses,
s’amusaient avec les trilles, ralentissaient aux dernières mesures.
un joli conte moderne en effet! Bonne journée!
RépondreSupprimerBec de lièvre, bossue, ou tout simplement enfant illégitime... Je note Nathalie, ce début me plaît, sans compter le pays...
RépondreSupprimerJe pense que le livre te plaira Syl.
RépondreSupprimer