La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 7 octobre 2013

Ne parlons pas de la figue avant de l’ouvrir.


José Carlos Somoza, La Caverne des idées, paru en 2000, traduit de l’espagnol par Marianne Million, édité en France chez Actes Sud.

Un roman policier dont l’argument m’avait séduite : une enquête au cœur de l’Académie de Platon. Après ma lecture, je suis partagée.
D’une part, le récit de meurtres affreux parmi les élèves de l’Académie. L’enquête est menée par Hercule, appelé aussi le Déchiffreur d’Énigme et on découvre la vie à Athènes, dans les maisons sombres éclairées par des torches, dans une démocratie qui n’a rien de glorieuse, où les cultes bacchiques prolifèrent. C’est intéressant et effrayant, au fil du récit, on s’éloigne peu à peu de l’image d’une Athènes lumineuse et plongeons dans un monde plus trouble. Je note également que comme dans  Le Va-nu-pieds des nuages de Takis Theorodopoulos, le langage, la raison, la clarté des mots est au cœur des discussions.
Athènes : théâtre de Dionysos, construit après 340 av J.-C
Photographie conservée à Florence, Fratelli Alinari, image RMN
Mais mon énervement est dû au fait que Somoza ne s’est manifestement pas contenté d’un « simple » roman policier, parce que ce n’est pas assez bien pour lui, et a introduit un pseudo traducteur commentant le texte à la recherche de significations cachées et philosophiques. Cette partie-là est franchement superfétatoire ! Si l’on pouvait découper le livre et garder juste le texte principal qui est d’une lecture agréable et distrayante…

Force nous est de reconnaître que les gens considèrent ton Académie comme un lieu très ennuyeux, Diagoras. Ils viennent là, assistent à tes cours et ensuite… ensuite, ils se dévorent les uns les autres. Voilà.

Le billet de Miss Léo qui a adoré au contraire de moi, billet également positif de La petite marchande de prose, le billet de Stephie en demi-teinte.



3 commentaires:

Dominique a dit…

j'ai lu un des premiers romans de Somoza traduit, la théorie des cordes si je me souviens bien, le sujet était séduisant mais j'avais trouvé le livre assez décevant finalement car il en faisait trop
j'ai l'impression qu'il n'a pas changé
Par contre j'ai noté chez Miriam le va nu pieds des nuages que je me réjouis de lire par avance

nathalie a dit…

Effectivement, ça correspond. J'ai lu le Va-nu-pieds des nuages qui m'a un peu déçue mais qui est très bien quand même je pense.

claudialucia a dit…

Lu la cavernes des idées, il y a quelques années. Un sentiment mitigé aussi. Je ne peux plus analyser pourquoi. Un sujet qui me plaisait pourtant.