La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



vendredi 20 décembre 2013

D’un coup de sa patte avant gauche, la plus puissante chez les ours qui, comme tout le monde le sait, sont tous gauchers, il défonça la porte.


Jørn Riel, Le Canon de Lasselille et autres racontars, traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Bonnet, paru en 1988, traduit en 2001.

Riel est un auteur connu pour être celui qui raconte des histoires sur le Groenland d’il y a un certain temps, quand on se déplaçait en traîneau à chiens et que les « tinettes » étaient un objet de rare luxe, mais c’est le premier livre de lui que je lis.
Je suis ravie de ma lecture, c’était distrayant et dépaysant et j’en avais bien besoin à ce moment. Les histoires se déroulent dans une station de chasse, ravitaillée une ou deux fois par an par le navire de la « Compagnie », l’action se déroule surtout entre une douzaine d’hommes, des chasseurs qui, pour être frustres, n’en ont pas moins des désirs enfouis (écrire une épopée, avoir un animal familier, posséder un canon…). La nouveauté est que cette année, le directeur a décidé de faire venir des touristes dans ce Groenland – ça ne se passera pas tout à fait comme prévu. Le recueil s’ouvre avec un adorable veau bœuf musqué, Alice, lequel s’avérera être un beau taureau.
Un livre où on parle danois, esquimau, un patois groenlandais et islandais.

Photo piquée chez Dinosoria
Alice grandit. Et grandit. Elle devint plus grande et plus large que le commun des jeunes vaches, et au début Lodvig pensa que c’était à cause du régime gras. Et c’est seulement quand ses cornes se rassemblèrent en une cuirasse impressionnante et qu’elle atteignit un mètre cinquante de hauteur au garrot qu’il lui vint à l’idée qu’elle n’aurait peut-être jamais dû se nommer Alice. Lodvig n’avait jamais fait attention à ce qui se cachait derrière les longues franges de laine entre les pattes arrières, mais il se coucha un jour sous Alice pour vérifier. Et là, il découvrit certains accessoires qu’en aucun cas une Alice n’aurait dû arborer.






2 commentaires:

  1. Je me suis souvent régalé avec les racontars arctiques de Riel, dont ce Canon...

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  2. C'est très distrayant, ça fait du bien !

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