Jørn Riel, Le Canon de
Lasselille et autres racontars, traduit du
danois par Susanne Juul et Bernard Bonnet, paru en 1988, traduit en 2001.
Riel est un auteur connu pour
être celui qui raconte des histoires sur le Groenland d’il y a un certain
temps, quand on se déplaçait en traîneau à chiens et que les
« tinettes » étaient un objet de rare luxe, mais c’est le premier
livre de lui que je lis.
Je suis ravie de ma lecture,
c’était distrayant et dépaysant et j’en avais bien besoin à ce moment. Les
histoires se déroulent dans une station de chasse, ravitaillée une ou deux fois
par an par le navire de la « Compagnie », l’action se déroule surtout
entre une douzaine d’hommes, des chasseurs qui, pour être frustres, n’en ont
pas moins des désirs enfouis (écrire une épopée, avoir un animal familier,
posséder un canon…). La nouveauté est que cette année, le directeur a décidé de
faire venir des touristes dans ce Groenland – ça ne se passera pas tout à fait
comme prévu. Le recueil s’ouvre avec un adorable veau bœuf musqué, Alice,
lequel s’avérera être un beau taureau.
Un livre où on parle danois, esquimau,
un patois groenlandais et islandais.
Photo piquée chez Dinosoria |
Alice grandit. Et grandit. Elle
devint plus grande et plus large que le commun des jeunes vaches, et au début
Lodvig pensa que c’était à cause du régime gras. Et c’est seulement quand ses
cornes se rassemblèrent en une cuirasse impressionnante et qu’elle atteignit un
mètre cinquante de hauteur au garrot qu’il lui vint à l’idée qu’elle n’aurait
peut-être jamais dû se nommer Alice. Lodvig n’avait jamais fait attention à ce
qui se cachait derrière les longues franges de laine entre les pattes arrières,
mais il se coucha un jour sous Alice pour vérifier. Et là, il découvrit
certains accessoires qu’en aucun cas une Alice n’aurait dû arborer.
Je me suis souvent régalé avec les racontars arctiques de Riel, dont ce Canon...
RépondreSupprimerC'est très distrayant, ça fait du bien !
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