La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



dimanche 23 février 2014

Humeur de pomme



Syl. nous a sommés de nous inscrire à la Ronde des recettes fétiches de Lylou Anne. Lylou Anne demandait, je cite, "une recette qui vous tient à coeur, celle de votre enfance... ou bien sûr votre recette préférée,... celle qui sauve un dîner entre amis. On a tous une recette qui évoque l'enfance ou le passé, qui réconforte, qui réchauffe ou qui rafraîchit."
 À la lecture de ces lignes, j’ai immédiatement pensé à la compote de pommes. Non pas que j’en fasse très souvent. Mais j’en ai mangé des quantités astronomiques pendant mon adolescence et ce plat a un goût d’enfance familiale. Et même si le terme « recette » est un poil surdimensionné vu la simplicité de la préparation, je me tiens à mon premier choix.

Donc, gourmandises 3/20 : la compote de pommes

Il faut des pommes.
Bien. Mais… Ayant grandi en Normandie, j’avais fini par réclamer la seule compote qui vaille, la compote de Boskoop. Cette pomme donne une compote riche en goût, très parfumée et d’une belle couleur doré sombre, orangé. Magnifique. J’ai ensuite vécu à Paris où je faisais assez souvent de la compote. Puis je suis arrivée à Marseille, ville superbe en tous points, bien sûr. Les marchands de légumes y vendent de très bonnes pommes à croquer, ayant poussé en Provence ou dans les Alpes (et qu’on ne trouve pas forcément en Normandie). Mais pour les pommes à cuire, il reste les Canada ou les Chanteclerc et c’est tout. Pas de Boskoop. Le drame. Je sais bien que l’on peut faire des compotes de poire, de pomme avec épices, etc. mais c’est la fin de la vraie bonne compote de pommes. J’en fais encore une ou deux fois par an, mais le charme est rompu.

Il faut donc des pommes à cuire, épluchées, sans pépin, coupées en gros morceaux.
Vous les mettez dans une casserole, avec un peu d’eau et de sucre (très peu).

Puis la cuisson.
Il y a deux écoles en la matière :
-       les premiers qui cuisent à feu doux, avec couvercle, pendant un temps assez long et qui obtiennent une compote un peu liquide, sans aucun morceau
-       ceux qui cuisent à feu « entre feu moyen et feu vif », sans couvercle, 10 minutes, en tournant énergiquement (voire en rajoutant de l’eau) pour que cela n’attache pas et qui obtiennent une compote goûteuse, où il reste encore des morceaux.
Je suis de la seconde école. J’ajoute que le bruit de la cuillère de bois tournant dans la casserole et écrasant les morceaux de pomme est un son de l’enfance, associé à la douce odeur de pomme chaude.
Ensuite, il suffit de vider le plat.


9 commentaires:

  1. Sans couvercle, avec un filet d'eau, des pommes coupées en gros morceaux et surtout je n'écrase pas.
    J'aime l'odeur de la compote dans la maison. J'en ai à préparer aujourd'hui... avec de la cannelle.
    Bise

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  2. Ni eau, ni sucre ici, éventuellement une gousse de vanille ouverte ou un peu de cannelle, et une cuisson à feu très doux, pendant 1h30-2h, le temps que ça réduise, mais en arrêtant avant que tous les morceaux aient disparu !

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  3. Je suis donc de l'école de Syl (sans cannelle) et non pas de celle d'Alfie !

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  4. Je sens l'odeur de la pomme chaude jusqu'ici.

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  5. J'aime pas la compote. Je suis de quelle école ?

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  6. Alex : c'est une odeur délicieusement tentatrice !
    Lili : Mais... tu n'es pas une amie ?????? Je suis déception.

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  7. Hum, quel bonheur cette compote de pommes, j'adore aussi !!!
    J'en ai préparé hier mais pour changer, j'ai ajouté une banane et un kiwi... divin !
    Toi tu as le dessert, moi j'ai le plat aujourd'hui !
    Un très grand merci de ta participation Nathalie, bisous.
    Lylou

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  8. C'est tellement simple et tellement bon. J'aime aussi quand il y a des morceaux de pommes et qu'elle a un petit goût légèrement caramélisé.
    Bonne soirée.
    Christine

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