George Sand, Le Géant Yéous,
1873.
Un petit conte initiatique et fantastique. Le récit principal est fait
par Miquel, un jeune berger des Pyrénées, à un botaniste. Il raconte l’histoire
de sa famille, réduite à la misère et la façon dont il s’en est relevé, en
affrontant la montagne. C’est l’histoire d’une éducation parce que le petit
mendiant va apprendre à lire et écrire, un conte moral parce que la leçon est
bien évidemment qu’il ne faut jamais baisser les bras (et éviter l’alcool).
Mais Sand montre aussi que la science livresque doit accompagner les croyances
populaires et les contes, car ces savoirs se complètent au lieu de s’opposer.
L’originalité est l’ambiance montagnarde : des termes précis pour décrire
les roches, les crevasses, les plantes. La montagne s’incarne en un géant de
pierre parcourant les lieux, avec qui il faut s’accommoder pour vivre.
Un petit récit très sympathique qui fait partie de la première série des Contes d'une grand-mère.
Mon frère ne raconte pas mal quand il dit les choses comme elles sont
pour tout le monde ; mais, quand il les dit comme il les a vues et comme
il les entend, il est plus amusant, et il y a des jours où on ne se lasse pas
de l’écouter. Dites-lui d’avoir confiance, peut-être qu’il trouvera au bout de
sa langue des imaginations comme il en lit dans ses livres.
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