La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 12 novembre 2014

J’étais un enfant nourri de rêveries et sujet aux hallucinations.

George Sand, Le Géant Yéous, 1873.

Un petit conte initiatique et fantastique. Le récit principal est fait par Miquel, un jeune berger des Pyrénées, à un botaniste. Il raconte l’histoire de sa famille, réduite à la misère et la façon dont il s’en est relevé, en affrontant la montagne. C’est l’histoire d’une éducation parce que le petit mendiant va apprendre à lire et écrire, un conte moral parce que la leçon est bien évidemment qu’il ne faut jamais baisser les bras (et éviter l’alcool). Mais Sand montre aussi que la science livresque doit accompagner les croyances populaires et les contes, car ces savoirs se complètent au lieu de s’opposer. L’originalité est l’ambiance montagnarde : des termes précis pour décrire les roches, les crevasses, les plantes. La montagne s’incarne en un géant de pierre parcourant les lieux, avec qui il faut s’accommoder pour vivre.

Un petit récit très sympathique qui fait partie de la première série des Contes d'une grand-mère.
 
La montagne (mais pas celle du récit). M&M.
 Mon frère ne raconte pas mal quand il dit les choses comme elles sont pour tout le monde ; mais, quand il les dit comme il les a vues et comme il les entend, il est plus amusant, et il y a des jours où on ne se lasse pas de l’écouter. Dites-lui d’avoir confiance, peut-être qu’il trouvera au bout de sa langue des imaginations comme il en lit dans ses livres.





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