La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mardi 3 mars 2015

Emma, tiens, c’est comme si elle était faite rien qu’avec des beignets de pommes.

La Vierge froide et autres racontars, d’après Jørn Riel, scénario de Gwen de Bonneval, dessins de Hervé Tanquerelle, traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Saint-Bonnet, 2009, éditions Sarbacane.

Je suis retournée avec plaisir au Groenland auprès des chasseurs qui passent l’hiver dans la neige, avec leurs chiens, au rythme du bateau qui amène de la nouveauté chaque année. Le mot qui compte est celui de « racontars », car nous avons affaire à des histoires que l’on se répète de cabane en cabane pour occuper la très longue nuit. Celle de la Vierge froide est magnifique, hymne à l’imagination et à la puissance de parole.
Il y a aussi Alexandre, un coq qui fait une apparition remarquée et qui salue le soleil comme il pleut.
Ils sont drôles, simples et touchants, ces chasseurs rustres, mais disposant de beaucoup de temps pour rêver.  Ce sont de belles histoires d’amitiés étranges.
Les bonshommes sont un peu caricaturés, croqués d’un trait léger, mais les lavis savent rendre l’immensité du paysage et la profondeur des rêves. Le noir et blanc convient bien à ces récits et à ce décor.



Mon billet sur Le Canon de Lasselille de Riel.

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