Wilfrid Lupano et Grégory
Panaccione, Un océan d’amour, 2014.
À mon tour de lire cette bande
dessinée si vantée, ne comprenant pas un seul texte, mais uniquement des
dessins.
Un petit pêcheur rabougri prend
la mer en Bretagne. Le petit bateau heurte un gros cargo, une tempête en mer et
c’est un marin de moins qui revient au port. Au village, la bonne grosse épouse
à petit bonnet breton se met en quête de son époux.
Un océan d’amour sépare et relie
tout à la fois l’homme et à la femme. Les boîtes de sardines de la bonne femme
vont sauver le petit pêcheur. Elle va traverser le monde pour le retrouver. Il
va survivre à la noyade, à la tempête et aux pirates. Le lien qui les unit est
sans parole mais ne peut être dissout, le lecteur le sait bien. Il faut aussi
aimer l’océan, car le détruire et le polluer détruit l’humanité. Nos deux héros
aiment les êtres humains et les animaux et cet amour vient à bout de tous les
dangers.
Toute cette tendresse n’empêche
pas l’humour, car nos héros n’ont rien de glorieux. Ce sont simplement un petit
vieux et une bonne grosse qui s’aiment et qui mangent des sardines. Au passage,
on croise une mouette, des militaires castristes, du tricot et un hymne à la
crêpe – pardon à la galette bretonne – qui permet de lire l’avenir. On s’émeut
et on rit souvent.
Les grands aplats sombres rendent
la beauté des paysages et le coup de crayon rapide cerne avec justesse les
personnes. On oscille entre poésie et traits caricaturés. C'est une grande réussite !
Lu dans le cadre de l’opération La BD fait son festival de Priceminister. Je décerne la note de 19/20.
Les avis d'Imaginelf et de Miss Alfie. Vous pouvez trouver les 34 premières planches ICI.
Les avis d'Imaginelf et de Miss Alfie. Vous pouvez trouver les 34 premières planches ICI.
Mais quelle bande-dessinée géniale ! Contente qu'elle t'ait plue !
RépondreSupprimerIl faut être difficile pour ne pas aimer. Moustachu a ri aux éclats en la lisant.
SupprimerJe crois bien que c'est cette bd qui va remporter le jeu !
RépondreSupprimerJe l'ai notée.
Ah c'est sûr que c'est du lourd, comme on dit élégamment.
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