Trois petits riens sont un peu
tristes d’être abandonnés au milieu du chemin. Un gros chien leur propose de
faire le tour du monde et les voilà rendus chez Alice qui a perdu son doudou.
« C’est rien », lui disent ses parents exaspérés. Heureusement, les
petits riens vont s’unir pour sauver le monde (et retrouver le doudou).
L’histoire est très mignonne et
joue sur le terme « rien » : trois fois rien, rien du tout, les
petits riens de la vie, ce qui est très poétique. L’album rappelle que le plus
infime est parfois aussi le plus important et que l'on a beau être petit, on a quand même la force pour agir.
Mais la vraie réussite, ce sont
les dessins. Des dessins schématiques, comme si certains motifs étaient
découpés à grands coups de ciseaux dans du papier kraft. C’est simple et
expressif. Les petits riens ont un grand nez, des jambes bâtons et des yeux
crayonnés. Enfin, le traitement est varié entre un doudou hâtivement crayonné,
des personnages dessinés sur du papier à carreaux ou une grosse tache d’encre
de Chine. Cela fait toute la richesse de l’album. L’apparente simplicité
chromatique (beaucoup de gris, de bruns, de verts) permet à un récit plein de
poésie et de beauté de s’exprimer.
L’avis de Parfums de livre. Des femmes écrivains.
Merci à Balivernes pour cette
lecture !
Difficile de ne pas penser à Gainsbourg.
Je note, je pense que ma fille pourrait aimer !
RépondreSupprimerC'est un livre original, pas sucré ni mignon, mais touchant pourtant.
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