Gilles Bernier et Élisabeth
Piquet, Le Courage de l’accord’héroniste,
2014, éditions Millefeuille.
Un bel album, avec de bien beaux
dessins et de l’humour.
Le héros est un héron qui se
retrouve malencontreusement unijambiste et qui craint de ne pouvoir séduire sa
belle aigrette tant aimée. Heureusement, un marin un peu porté sur la bouteille
lui apprend à jouer d’un instrument étrange : la chenille en bois. Et
c’est ainsi que les oiseaux découvrirent l’accord’héron.
Cet album tout simple a plusieurs
qualités. Il raconte une belle histoire où l’unijambiste finit par conquérir sa
belle grâce à un peu d’habileté. Il est plein d’humour et de jeux de mots,
autour des noms des oiseaux et du bal musette. Le vocabulaire et la langue sont
très riches.
Les dessins sont surtout plein de
douceur et charme. C’est la Loire, les marais, le bord de mer. Les teintes sont
délicates et les traits un peu fragiles. Les couleurs aquarellées dessinent des
masses d’eau, de végétation et de nuages en grandes taches, devant lesquelles
se détachent les oiseaux d’un blanc bien net, ou au plumage comme une broderie.
Le graphisme est réellement délicat.
Cet album s’ancre dans une région
bien précise. Les gabares, ces bateaux à fond blanc, transportent le sel sur la
Loire. Les oiseaux sont ceux du coin. J’imagine qu’une famille pourrait acheter
ce livre après une visite d’un écomusée pour le lire avec l’enfant (parce que
le vocabulaire est quand même difficile) et retrouver les éléments d’histoire
et de folklore dans le conte.
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