La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 3 juin 2015

Le héron, après mûre réflexion, trouva cette proposition plutôt généreuse et plumante.

Gilles Bernier et Élisabeth Piquet, Le Courage de l’accord’héroniste, 2014, éditions Millefeuille.

Un bel album, avec de bien beaux dessins et de l’humour.
Le héros est un héron qui se retrouve malencontreusement unijambiste et qui craint de ne pouvoir séduire sa belle aigrette tant aimée. Heureusement, un marin un peu porté sur la bouteille lui apprend à jouer d’un instrument étrange : la chenille en bois. Et c’est ainsi que les oiseaux découvrirent l’accord’héron.

Cet album tout simple a plusieurs qualités. Il raconte une belle histoire où l’unijambiste finit par conquérir sa belle grâce à un peu d’habileté. Il est plein d’humour et de jeux de mots, autour des noms des oiseaux et du bal musette. Le vocabulaire et la langue sont très riches.


Les dessins sont surtout plein de douceur et charme. C’est la Loire, les marais, le bord de mer. Les teintes sont délicates et les traits un peu fragiles. Les couleurs aquarellées dessinent des masses d’eau, de végétation et de nuages en grandes taches, devant lesquelles se détachent les oiseaux d’un blanc bien net, ou au plumage comme une broderie. Le graphisme est réellement délicat.
Cet album s’ancre dans une région bien précise. Les gabares, ces bateaux à fond blanc, transportent le sel sur la Loire. Les oiseaux sont ceux du coin. J’imagine qu’une famille pourrait acheter ce livre après une visite d’un écomusée pour le lire avec l’enfant (parce que le vocabulaire est quand même difficile) et retrouver les éléments d’histoire et de folklore dans le conte.


Merci à Babelio et aux éditions Millefeuille pour cette lecture.


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