Milena Agus, Quand le requin dort, traduit de l’italien par Françoise Brun, paru
en Italie en 2005.
Un petit roman très délicat.
La narratrice est adolescente.
Elle nous parle de sa famille, de sa mère qui ne sent pas à sa place, de son
père toujours absent, de sa tante qui ne trouve pas de fiancé, de son frère
malheureux à l’école et d’elle-même, qui entretient une relation sado-maso avec
un homme marié. C’est une famille un peu particulière, qui s’aime, où tout est
dit et où tout est tu à la fois.
Une bizarrerie en entraîne une autre. Forcément. Et ce que ma grand-mère ne supporte pas non plus de mon frère, c’est que sur lui les vêtements pendouillent, comme sur maman. Tous les deux sont beaux, mais ça ne se voit pas, parce qu’ils sont gauches et empêtrés et ils marchent tellement courbés qu’on ne s’aperçoit même pas qu’ils sont grands.
Il s’agit du premier roman de
Milena Agus. Il est composé de chapitres très courts, où la narratrice aborde
tantôt un point, tantôt un autre. Il semble très simple, mais en réalité la
narration est assez subtile, ne disant pas directement les choses, mais les
laissant deviner au lecteur, obligé de relire les passages et de lire entre les
lignes pour comprendre les drames intimes. Cela n’empêche pas une très grande
sensualité de s’exprimer. Tous ces personnages peinent à trouver l’amour et
trouver leur voie, prennent la résolution de savourer leur vie, mais retombent
dans leurs ornières habituelles, avant d’essayer de faire face à nouveau à
l’existence. Le ton oscille ainsi entre tristesse, accablement et espoir, comme
dans la vraie vie où les bonnes résolutions de « cette fois, j’essaie de
voir la vie du bon côté » ne tiennent pas trop longtemps.
Ce roman est bien plus simple que
Le Mal de pierre, mais est d’une
lecture vraiment agréable.
Alors Mauro s’était assis et
avait fixé la petite boîte en silence, et je lui avais dit : « C’est
moche la vie, Mauro. » Et il avait répondu que la vie ce n’est ni beau ni
moche, c’est simplement quelque chose qu’une fois nés nous devons faire.
« Alors faisons-le ! »
Des femmes écrivains. Il viaggio. Challenge Destination PAL - la liste de lecture - ça avance, ça avance !
oh il me tente bien... beau commentaire
RépondreSupprimerMerci. Il se lit en une journée, petit livre très agréable.
SupprimerPas beaucoup aimé lu à la suit de Mal de pierre retrouve les thèmes de l auteur et me suis ennuyee
RépondreSupprimerIl est plus vide que Mal de pierre, donc je comprends le sentiment de déception.
SupprimerTu confirmés mon envie de découvrir cette auteure!
RépondreSupprimerSi tu ne dois en lire, préfère Mal de pierre quand même, qui me paraît plus riche.
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