La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 20 janvier 2016

Nous sommes si petits que nous passerons inaperçus.


Tove Jansson, Moomin et la grande inondation, traduit du suédois par Kirsi Kinnunen, première publication 1945, édité en France par Le petit Lézard.

Un petit roman pour les enfants – un grand conte pour les adultes !

Moomin et Maman Moomin errent à la recherche d’un coin au soleil pour se construire une maison pour l’hiver. En chemin ils sont rejoints par Sniff, une petite bête un peu trouillarde et Tulipa une belle jeune fille aux longs cheveux bleus. Ils croisent des tulipes qui émettent de la lumière, un marabout qui a perdu ses lunettes, un vieux monsieur qui a construit un monde en sucre et plein d’étranges créatures. Nous apprendrons que les Moomins avaient l’habitude, jadis, de vivre près des poêles en faïence, chez les humains, mais que la modernité les a forcés à s’adapter. Et puis on saura ce qu’est devenu Papa Moomin.
C’est un conte qui raconte un parcours plus ou moins initiatique. Le héros cherche son père et sa maison, mais est sous la protection de sa mère, laquelle l’a bien élevé. Il importe de recueillir ceux qui sont malheureux et à la fin tout le monde trouve sa place. Jansson campe un univers onirique, avec des créatures fantastiques dont on ne sait pas trop quoi penser.
Les dessins de l’auteur nous aide à nous imaginer ce monde. Ils sont de deux sortes : des lavis d’encre qui peignent un monde mouvant, fragile, où les petites silhouettes des êtres vivants sont face à un grand univers peuplé de formes étranges, et des croquis où un trait vif cerne les silhouettes en apportant beaucoup d’humour.

J’avais lu un livre des Moomins il y a fort longtemps et mes deux voyages en Finlande m’avaient donné envie de retrouver cet univers tout doux. C’est chose faite ! Je suis ravie. La petite présentation en tête de livre m’apprend que Jansson a créé les Moomins pendant la guerre entre la Finlande et l’URSS pour faire apparaître un peu de douceur dans un univers un peu difficile et qu’en suédois Moomin est un troll.



2 commentaires:

Lili Galipette a dit…

J'ai lu presque tous les romans adultes de cette auteure.
Depuis longtemps, les Moomins me font de l'oeil !

nathalie a dit…

Je me souviens de tes billets enthousiastes et d'ailleurs j'ai acheté l'un de ces romans.