La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mardi 17 mai 2016

Plus on voyait de mutants quelque part, plus l’endroit était déprécié et marginal.

Rosa Montero, Le Poids du cœur, traduit de l’espagnol par Myriam Chirousse, parution originale en 2015.

La suite des aventures de la réplicante Bruna Husky.

Au début de l’histoire, Bruna adopte sur un coup de cœur une petite Russe venue d’une zone sans nom, mais extrêmement polluée. L’enfant s’avère fortement radioactive. Pendant ce temps, une riche humaine lui confie une enquête sur la mort de son époux – il est encore question de radioactivité. L’aventure mènera Bruna sur une planète soumise à une religion et dans une zone de guerre où le commerce de déchets nucléaires bat son plein. Il est aussi question d’un tripoteur et d’une étrange sœur.
J’avais découvert cet univers dans Les Larmes sous la pluie : on y faisait connaissance avec Bruna, réplicante de combat, à la durée de vie programmée, à la mémoire étrangement humaine, dans un futur proche et lointain à la fois. Si la lecture des Larmes sous la pluie n’est pas indispensable pour comprendre l’histoire du Poids du cœur, elle permet néanmoins d’être familiarisé avec un certain nombre de personnages, d’objets et d’habitudes (je la conseille donc fortement).
J.-M. Sorgues, Émergences, 1976, encre de Chine sur papier, Marseille musée Cantini, M&M
Pour ma part, j’ai adoré me replonger dans cet univers futuriste. Bruna est un personnage attachant, humain et violent. Le monde décrit est en équilibre entre l’étrangeté et la familiarité avec le nôtre : la chirurgie esthétique, les problèmes de pollution, la reconstitution des animaux disparus à partir de leur ADN, le flot d’informations, avec des extraterrestres, des ascenseurs spatiaux, des armes nouvelles… Ce futur est cohérent et crédible, le lecteur marche totalement. Les préoccupations actuelles sont mises en scène dans un roman d’aventures et d’enquête.
J’ai quand même trouvé que le dénouement était à la fois rapide et trop léger par rapport à l’ensemble du récit.

J’ai dévoré ce roman avec hâte et impatience et j’attends la suite !

Alors l’automate fit une chose très étrange. Il décrivit un tour sur lui-même et ensuite un deuxième. Il s’arrêta à nouveau devant le policier.
- S’il te plaît, inspecteur Lizard, qu’est-ce que c’est, un cadavre ?
Le seul être innocent qui restait au monde devait être ce tas de ferraille, pensa mélancoliquement Bruna Husky.



L’avis de Keisha qui adore.

4 commentaires:

keisha a dit…

Ben oui j'adore, et ce deuxième est encore meilleur! Oui, la suite!!!

nathalie a dit…

Pour l'année prochaine j'espère !

Sharon a dit…

Merci pour ta participation au challenge.
Ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection.

nathalie a dit…

Tant pis alors, moi je ne m'en lasse pas.