La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 27 juillet 2016

Ce qui le renversait, c’était que tout le village ne soit pas mort d’ennui.

Louise Penny, Sous la glace, traduit de l’anglais par Michel de Saint-Germain, parution originale 2006.

Un polar d’hiver, parfait pour se rafraîchir !

Dans le petit village idyllique (où il y a un meurtre par volume) de Three Pines, au moment de Noël, CC Poitiers, une femme que tout le monde déteste est assassinée de manière très bizarre. Nous suivons l’enquête d’Armand Gamache et de son équipe auprès des différents habitants. Et c’est vachement bien.

Était-il en train de planifier un meurtre ? Les saucisses représentaient-elles les joueurs de curling ? Les pancakes étaient-ils des chaises ? Le bacon, les câbles de démarrage ? Et CC, qu’est-ce qui l’évoquait dans l’assiette ? Le couteau ?

L’intérêt de ce roman policier ne réside pas vraiment dans le nom du meurtrier (j’ai rarement trouvé aussi vite), mais dans le mystère qui lie et qui noue différentes personnes entre elles. Nous plongeons dans l’enfance et les rêves des uns et des autres, dans les disputes et les espoirs de tout un groupe. C’est très bien raconté. J’ai apprécié la façon dont les anglophones ou les francophones, les jeunes et les vieux, racontent leurs propres préjugés. Le roman commence très lentement avant de s’accélérer et permet une plongée tout en douceur.
Par ailleurs nous passons 450 pages au Québec, dans un micro-village, à Noël, sous la neige, avec une tempête de neige, un froid extraordinaire, du curling, des voitures aux sièges chauffants, des pancakes… Oui, c’est couleur locale et j’ai aimé ça, j’avoue !
J.-P. Lemieux, La Visite, 1967, Ottawa musée des Beaux-Arts
- Patron ! dit Olivier en venant embrasser Gamache sur les joues. Il va neiger, paraît-il.
- Quelques centimètres demain, répondit Gamache en hochant dignement la tête. Peut-être davantage.
- C’est le bulletin de MétéoMédia ou de Burlington ?
- De Radio-Canada.
- Oh, patron, ils croyaient que les souverainistes allaient remporter le dernier référendum. On ne peut pas se fier à une prédiction de Radio-Canada.
- Il y a du vrai dans ce que vous dites, Olivier.

Destination PAL (hors programme) – La liste des lectures de l’été.                                                                                                                             


2 commentaires:

dominique a dit…

l'été dernier je me suis fait un festival Penny et j'y ai pris du plaisir, je n'ai fait aucun billet car je suis paresseuse mais j'ai aimé m'enfouir dans un village enneigé en plein mois d'août

nathalie a dit…

Ici 37 degrés en pleine journée, dans le roman des pointes à -30... c'est dépaysant !