La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 10 août 2016

Ce piano, chers messieurs, est un piano bilingue.

Zeina Abirached, Le Piano oriental, 2015.

Une BD pleine de mots, de musique et de vie.

Deux fils s’intriquent. Le premier est celui d’Abdallah Kamanja qui vit à Beyrouth dans les années 1960 et qui rêve de mettre au point un piano capable de jouer la musique orientale avec tous ses quarts de ton. Le second est celui de sa petite-fille, l’auteur, qui raconte sa vie entre ses deux langues, le français et l’arabe, entrelacés comme des fils tricotés ensemble.



Je me suis quelquefois perdue entre les différentes générations, mais de la même façon que les personnages qui se perdent un peu entre l’Orient et l’Occident, entre leurs langues et les mots qui vont et viennent d’un monde à l’autre. Le récit est plein de vie et d’optimisme et le dessin est magnifique. Noir et blanc en aplats bien nets, mais traçant des courbes expressives, aptes à rendre les rêves et les espoirs et embellissant le monde. Cette BD possède également beaucoup d’humour, j’ai notamment aimé les passages où l’héroïne explique qu’elle prononce mieux le français que l’arabe.
Tout est également très sonore avec le couinement des chaussures neuves, les chants de l’oiseau, le piano, les raclements de gorge…

Merci Eva pour la lecture ! L’avis de Miss Bouquinaix.

Destination PAL  (hors programme) – La liste des lectures de l’été. 

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