Zeina Abirached, Le Piano oriental, 2015.
Une BD pleine de mots, de musique
et de vie.
Deux fils s’intriquent. Le
premier est celui d’Abdallah Kamanja qui vit à Beyrouth dans les années 1960 et
qui rêve de mettre au point un piano capable de jouer la musique orientale avec
tous ses quarts de ton. Le second est celui de sa petite-fille, l’auteur, qui
raconte sa vie entre ses deux langues, le français et l’arabe, entrelacés comme
des fils tricotés ensemble.
Je me suis quelquefois perdue
entre les différentes générations, mais de la même façon que les personnages
qui se perdent un peu entre l’Orient et l’Occident, entre leurs langues et les
mots qui vont et viennent d’un monde à l’autre. Le récit est plein de vie et
d’optimisme et le dessin est magnifique. Noir et blanc en aplats bien nets,
mais traçant des courbes expressives, aptes à rendre les rêves et les espoirs
et embellissant le monde. Cette BD possède également beaucoup d’humour, j’ai
notamment aimé les passages où l’héroïne explique qu’elle prononce mieux le
français que l’arabe.
Tout est également très sonore
avec le couinement des chaussures neuves, les chants de l’oiseau, le piano, les
raclements de gorge…
Merci Eva pour la lecture ! L’avis de Miss Bouquinaix.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).