Ambrose Bierce, Les Fables de Zambri, traduit de
l’américain par Thierry Beauchamp, édité en France au Dilettante, parution
originale 1874.
Une vieille renarde et ses deux
petits étaient poursuivis par des chiens lorsqu’un des renardeaux s’arrêta
brusquement. Il s’était enfoncé une épine dans la patte et ne pouvait plus avancer.
La mère envoya l’autre pour surveiller la meute et entreprit d’ôter l’épine
avec une tendre sollicitude. À peine eut-elle fini que la sentinelle donna
l’alarme.
« À quelle distance se
trouvent-ils ? demanda la mère.
- Tout près, dans le champ d’à
côté, répondit le renardeau.
- Tu parles qu’ils sont près !
répliqua-t-elle. Bah, je suppose qu’ils se contenteront d’un seul
renard… »
Cette excellente mère replanta
l’épine dans la patte blessée et décampa sans demander son reste.
Cette fable prouve que l’humanité
n’a pas le monopole de l’affection maternelle.
Je suis en vadrouille. Je vous laisse avec quelques fables zambriennes.
Je ne connaissais pas, merci pour la découverte, et bonnes vacances !
RépondreSupprimerC'est sympa à lire par petites touches !
SupprimerJ'ai lu ta liste des lectures d'été et je suis impressionnée ! Tu as vraiment lu tout ça ? Si oui, le chat a dû bien ronronner ;-)
RépondreSupprimerOui oui ! J'ai pas mal pris le train et glandé sur canapé, aussi. Mais effectivement, sans l'aide ronronnante de Puce, je n'y serais pas arrivée.
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