Frédéric et Julien Maffre, Stern. La Cité des sauvages, 2017.
Vous souvenez-vous du mélancolique croque-mort ? Stern vit toujours dans son trou perdu et n’a plus de livres
à lire (tout le monde ici comprend son angoisse). Il se met donc en route, avec
sa mule Fenimore, vers la ville de Kansas City pour se rendre à la librairie,
malgré des souvenirs difficiles. À peine arrivé, il se fait dépouiller de son
argent, de sa mule et de sa botte, retrouve sa femme, se fait tabasser… et ensuite
la ville est quasiment mise à sac par une bande de fous furieux.
Voilà un album réussi qui joue
sur le mélange des tons. Nous sommes toujours dans ces dessins délicatement
aquarellés, au trait fin. Stern est toujours ce personnage silencieux et
dégingandé, pas très à sa place, et qui ne nous semble pas très adapté à cette
ville du Far-West. Et pourtant, il s’agit surtout de se foutre joyeusement sur
la tronche, avec les poings, le fusil, une hache ou un gourdin. Tout le monde
est déchaîné.
Un album très distrayant, assez
explosif et tendre, car la plupart des personnages ne sont pas plus héroïques
que Stern.
L’avis de Christophe.
grâce à toit je comprends pieux ce personnage, merci!
RépondreSupprimerUn mélange de mélancolie et de folie furieuse et de n'importe quoi, j'aime beaucoup !
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