Apollinaire, Calligrammes, « Fusée » dans la partie « Lueurs des tirs ».
La boucle des cheveux noirs de ta nuque est mon trésor
Ma pensée te rejoint et la tienne la croise
Tes seins sont les seuls obus que j’aime
Ton souvenir est la lanterne de repérage qui nous sert à
pointer la nuit
En voyant la large croupe de mon cheval j’ai pensé à tes
hanches
Voici les fantassins qui s’en vont à l’arrière en lisant un
journal
Le chien du brancardier revient avec une pipe dans sa gueule
Un chat-huant ailes fauves yeux ternes gueule de petit chat
et pattes de chat
Une souris verte file parmi la mousse
Le riz a brûlé dans la marmite de campement
Ça signifie qu’il faut prendre garde à bien des choses
Oh le joli chat !
RépondreSupprimerGoogle me dit que l'artiste se nomme Kiyoshi Saito si ça t'intéresse.
SupprimerEt le beau poème, le quotidien du soldat lié au souvenir du la bien-aimée !
RépondreSupprimerEuh ! je ne sais pas si elle aurait apprécié la comparaison avec la large croupe du cheval !
Mmm...mais si Lou et Apollinaire avaient des jeux avec une cravache je crois... la largeur de hanches est inspirante !
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