John Yeoman, L’Ours et l’ermite, illustré par Quentin Blake, traduit de
l’anglais par Cécile Dutheil de la Rochère, parution originale 1984, édité en
France par Salvator Famille.
C’est l’histoire d’un ours, très
gentil, mais benêt et maladroit – du coup tous les animaux l’évitent. Il
rencontre un ermite (il vit dans une grotte, mais cela semble assez
confortable) disposé à le prendre pour élève. Les leçons virent à la
catastrophe, mais ces deux là s’entendent quand même très bien.
Un roman jeunesse plein de
douceur, mais aussi d’humour. De nombreuses erreurs de l’ours sont en effet
dues à des incompréhensions de langue, ce qui est tout à fait réjouissant et ce
qui amène l’ermite à surveiller de près son langage. Bien sûr cette histoire d’amitié
n’est pas très originale, mais j’avoue que l’ermite parvient jour après jour à
trouver un nouveau sujet d’apprentissage pour l’ours, tout en essayant d’éviter
tout ce qui serait trop dangereux. Il se creuse la tête le plus gentiment du
monde, avec beaucoup de finesse et d’attention pour ne pas vexer ce gros
balourd.
Ajoutons au plaisir de lecture
les dessins de Blake, griffonnés avec vivacité, nerveux et pleins de charme.
Peu habitué aux portails, l’ours
n’était pas sûr de savoir l’ouvrir et il avait peur de se ridiculiser devant
son nouvel ami. Heureusement il fut très vite rassuré : il lui suffit
d’une imperceptible secousse pour retirer le portail de ses gonds et de glisser
dans l’ouverture. Puis il le déposa soigneusement contre l’arbre pour ne pas
abîmer ce qui était à l’ermite. Ce dernier comprit que l’ours avait un besoin
urgent de cours particulier.
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