La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 22 février 2018

Car, enfin, il ne pouvait admettre que le but de tant d’efforts fût la possession d’un bouchon de cristal !

Maurice Leblanc, Le Bouchon de cristal, 1912.

Un bon vieux Lupin sauveur de la veuve et de l’orphelin.

Le cambriolage auquel participe Arsène Lupin tourne mal : ses complices sont arrêtés et accusés de meurtre. En plus, le cambriolé est surveillé par la Préfecture de police et d’autres gens mystérieux. En outre, le cambrioleur est volé. Bref, la situation est grave.

Lui-même demeurait impassible, le visage absolument calme, l’attitude pensive de quelqu’un qui a tous les loisirs nécessaires pour examiner une situation délicate sous toutes ses faces. Il se trouvait à l’un de ces instants qu’il appelait les minutes supérieures de la vie, celles qui seulement donnent à l’existence sa valeur et son prix.

Un roman que j’ai dévoré en deux jours et qui m’a cramponnée dès les premières pages. L’intrigue est étroitement implantée dans les scandales financiers de la IIIe République. Traîtres, brutes et corrompus d’un côté, innocents au grand cœur de l’autre. Notre héros se retrouve à affronter un ennemi coriace et tout se joue à un fil. L’aspect dramatique de l’histoire est renforcé par le fait qu’être accusé de meurtre à cette époque conduit à être guillotiné en place publique, un ressort déjà utilisé par Jules Mary dans Le Boucher de Meudon.
Il y a quand même l’inévitable château en ruines mystérieux – indispensable.
Et enfin, un vibrant hommage à La Lettre volée d’Edgar Allan Poe.

Mon Dieu, oui, bandit sympathique, cambrioleur romanesque et chevaleresque, pas mauvais diable au fond... tout ce que vous voudrez... N’empêche que pour une femme vraiment honnête, de caractère droit et de nature équilibrée, je ne suis... quoi... qu’une simple fripouille.
L. Schutzenberger, Portrait d'homme, 1897, Strasbourg BA.



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