La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 19 septembre 2018

Le Minotaure nous créait des problèmes qui dépassaient largement son importance littéraire.

Jasper Fforde, Sauvez Hamlet !, traduit de l’anglais par Roxane Azimi, parution originale 2004, édité en France chez 10/18.

Il s’agit du quatrième volume des aventures de Thursday Next – est-il nécessaire d’en dire plus ?
Pour ma part, j’hésite à me jeter sur tous les romans de la série pour la faire durer le plus longtemps possible. Mais j’ai aussi tendance à oublier un peu l’ensemble des péripéties des épisodes précédents, ce qui me donne envie de les relire. On peut donc dire que ma stratégie n’est pas si mauvaise.

Si le monde réel était un roman, il n’aurait jamais trouvé d’éditeur. Trop long, trop délayé… et pour finir, sans véritable dénouement.

Ici, je me rappelais vaguement que Thursday avait trouvé refuge au sein du Monde des Livres, pour accoucher, avant de trouver un moyen de réfléchir aux moyens de faire revenir son mari qui a été éradiqué. Au début de ce volume, elle est donc maman d’un petit garçon, Friday, et décide de revenir dans le monde réel, accompagnée d’Hamlet, qui semble avoir besoin d’un peu de plomb dans la cervelle. Ensuite… elle tente de faire revenir son mari, d’empêcher l’Apocalypse, de faire gagner une équipe de croquet (ou d’un sport assimilé) et de résoudre 2 ou 3 autres broutilles. Et pendant l’absence d’Hamlet, Ophélie a pris le contrôle de la pièce de théâtre !
C’est encore une fois très drôle et très inventif. Cette histoire pourrait ne jamais s’arrêter. Elle révèle un immense talent de conteur de la part de Fforde, qui parvient à entrelacer toutes ces aventures, en donnant l’impression d’une parfaite construction narrative bien huilée et en même temps d’une jolie improvisation.
Il me reste 3 volumes à lire… c’est trop de bonheur !

À la dernière minute, Hamlet vint se greffer sur mes plans. De plus en plus inquiet à l’idée qu’on le représente comme un « indécis » dans le Monde Extérieur, il avait demandé un congé afin d’aller voir sur place. C’était plutôt rare, en ce sens que les personnages de fiction ne se souciaient guère de leur image auprès du public, mais Hamlet, lui, serait capable de s’angoisser de n’avoir aucun sujet d’angoisse, et comme il était la star incontestée de l’œuvre shakespearienne et qu’une fois encore, le prix du « Jeune Premier le Plus Ombrageux de l’Année » lui avait été soufflée par Heathcliff à la dernière cérémonie des Livres d’Or, le Conseil des Genres décidé de lui offrir une compensation.

Mes billets sur les précédents volumes :
École anglaise, Jeune femme, 1569, HB Tate Britain.






8 commentaires:

keisha a dit…

Oh je te comprends, il me semble les avoir tous lus, et même ceux d'autres séries (dont une non traduite, alors je m'y suis collée en vO- quand on aime...)

nathalie a dit…

Voilà. On voudrait que ça ne finisse jamais et en même temps on les dévore.

eimelle a dit…

je ne connais pas! Mais je pense que ça me plairait!

nathalie a dit…

Tu ne connais pas ? Mais quelle chance tu as ! Tu vas pouvoir te jeter dessus.

Lili a dit…

Je ne sais pas ce qui s'est passé avec cette série... j'ai adoré le premier, puis comme à mon habite j'ai attendu mille ans avant de lire le suivant et... je n'ai pas accroché aux premières pages. Avais-je trop oublié l'aventure du premier tome ? N'était-ce pas le bon moment ?
Peut-être faudrait-il que je retente en lisant le premier tome au préalable ?...

nathalie a dit…

C'est vrai que c'est une série très compliquée et je pense que l'oubli ou la méconnaissance des oeuvres dont il est question peut compliquer la lecture. Mais c'est dommage de s'arrêter là.

miriam a dit…

Je ne connais pas du toit. Cela fait envie.

nathalie a dit…

Oh mais c'est culte pourtant, particulièrement si on aime la littérature anglaise.