Charles Baudelaire, « L’étranger » dans Le Spleen de Paris, recueil posthume publié en 1869.
Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
Tes amis ?
Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
Ta patrie ?
J’ignore sous quelle latitude elle est située.
La beauté ?
Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
L’or ?
Je le hais comme vous haïssez Dieu.
Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !
Quelques jours d'absence... je reviens début novembre.
Quelques jours d'absence... je reviens début novembre.
Le Spleen de Paris a longtemps été mon livre de chevet, merci de le remettre à l'honneur...
RépondreSupprimerJ'ai eu du mal à la 1e lecture, mais il y a des passages qui me restent.
Supprimerhier j'ai vu chez Thélème l'oeuvre de Baudelaire en audio ça me tente beaucoup même si certains lecteurs ont une voix qui m'agace un peu
RépondreSupprimerAh oui et la poésie mal lue, ça peut être terrible !
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