La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 31 octobre 2018

Moi seul j’étais triste, inconcevablement triste.

Charles Baudelaire, « L’étranger » dans Le Spleen de Paris, recueil posthume publié en 1869.

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
Tes amis ?
Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
Ta patrie ?
J’ignore sous quelle latitude elle est située.
La beauté ?
Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
L’or ?
Je le hais comme vous haïssez Dieu.
Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !


Quelques jours d'absence... je reviens début novembre.

4 commentaires:

Ingannmic, a dit…

Le Spleen de Paris a longtemps été mon livre de chevet, merci de le remettre à l'honneur...

nathalie a dit…

J'ai eu du mal à la 1e lecture, mais il y a des passages qui me restent.

Dominique a dit…

hier j'ai vu chez Thélème l'oeuvre de Baudelaire en audio ça me tente beaucoup même si certains lecteurs ont une voix qui m'agace un peu

nathalie a dit…

Ah oui et la poésie mal lue, ça peut être terrible !