Icinori, Et puis, 2018, Albin Michel (est-ce bien normal que cet album soit imprimé en Chine ? Sérieux ?).
Dans ce grand album carré, les pages se déroulent de septembre au mois d’août. Au départ, une grande forêt merveilleuse avec de petites créatures bizarres qui s’agitent. Et puis, elles commencent à repousser le décor, à faire apparaître une montagne à l’arrière-plan, à dérouler un nouveau sol… les ingénieurs construisent et chaque mois tout change. Tout change ? Mais tout se retrouve aussi ! Dans cet album au goût de « cherche et trouve », on suit la transformation de Vénus en baigneuse puis en lugeuse, d’une plante qui pousse et qui devient un cygne, un long, d’un très long renard dont l’apparition se déroule sur plusieurs mois… à la fin tout le monde prendra le même train !
J’avoue avoir eu un petit serrement de cœur parce qu’il s’agissait de détruire une forêt et que j’aurais aimé voir au contraire la nature reconquérir une ville en l’espace d’un an, mais il faut avouer que ces ingénieurs en combinaison et à tête d’outils sont pleins d’énergie. D’ailleurs, à peine le livre refermé, on les sent prêts à de nouveau tout transformer. C’est un album où rien n’est en arrêt, où tout évolue.
Le dessin obéit à un certain schématisme. Je le trouve très réussi. Le carton est épais et permet d’avancer et de revenir en arrière à la recherche de tel ou tel détail. Un magnifique objet !
Icinori est le nom de travail d'un duo de graphistes, Mayumi Otero (une autrice) et Raphaël Urwiller.
je trouve ça réussi aussi!
RépondreSupprimerC'est original. Moi je l'ai lu deux fois, il y a plein de trucs à regarder, c'est très amusant.
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