Retour sur Norman Rockwell. La semaine dernière, je vous présentais la série dite des Quatre Libertés. Aujourd’hui, panorama un peu plus large.
Tout d’abord il y a de nombreuses peintures du quotidien, pleines d’humour et de tendresse. Beaucoup d’entre elles ont servi à illustrer la couverture du Saturday Evening Post.
(oui la petite fille est en train de gagner aux billes)
Il y a le personnage du soldat et celui de Rosie la riveteuse. Elle, elle symbolise toutes ces femmes travaillant dans les usines pendant que les hommes sont au front et elle est devenue une icône féministe par excellence. Pour le soldat, on a beaucoup reproché à Rockwell de donner une vision irénique du quotidien, de privilégier les images familiales, de soutenir l'effort de guerre, au lieu d'adopter une distance plus critique avec l'événement.
Après la guerre, il y a des toiles qui traduisent un engagement pour la paix mondiale, avec des représentations rendant hommage aux diplomates de l’ONU – la guerre vient de se terminer, mais les diplomates font des acrobaties pendant toute la durée de la Guerre froide.
Une étude pour les Nations Unies, 1953. Derrière les diplomates sont représentés les peuples du monde. |
Et cette peinture très connue : Notre problème à tous, 1964, parue dans Look. Une petite fille noire se rend à l’école – une école uniquement fréquentée par des blancs – escortée par des gaillards du FBI. Nous sommes en pleine ségrégation. Le titre est très très bien : non, le problème de la ségrégation n’est pas uniquement celui des noirs !
La simplicité de cette robe blanche éclatante, de cette petite fille, devant le mur couvert d'insultes. Et le cadrage, centré sur la petite fille, avec les inspecteurs, qui ont l’air beaucoup trop grands pour elle et pour la peinture. Eux, sont anonymes.
La peinture reprend la photographie montrant Ruby Bridges se rendant à l'école.
La peinture reprend la photographie montrant Ruby Bridges se rendant à l'école.
À partir de la semaine prochaine, les billets week-end vous emmèneront visiter des musées qui ne sont pas forcément très connus.
ADDENDUM SANTÉ (oui, rien à voir) (suite des billets Noël - Jour de l'an) : La peau et l'os se reconstituent doucement - ils bourgeonnent. Donc je patiente.
ADDENDUM SANTÉ (oui, rien à voir) (suite des billets Noël - Jour de l'an) : La peau et l'os se reconstituent doucement - ils bourgeonnent. Donc je patiente.
Je ne connaissais pas la photo, la petite est mignonnette! Sur le dessin je n'avais pas remarqué le n-word sur le mur (et les tomates?)
RépondreSupprimerBonne suite pour la santé!
Oui insulte et jet de tomate, hélas. La peinture est fidèle à la photo, dans le sens où il y a cette opposition entre une toute petite fille sérieuse et les malabars de la police.
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