La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 18 mars 2020

Il n’y a de régime véritable que celui qui mange la faim.

Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises, textes choisis et présentés par Ryoko Sekiguchi, traduits du japonais par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honnoré, édité par POL en 2013.

Une anthologie de textes japonais sur la cuisine ? Pas exactement… des nouvelles de fiction ou de petits récits de réflexion d’auteurs sur la cuisine. Un peu comme si nos grands écrivains étaient sollicités par Elle à table pour écrire un petit quelque chose (ce serait tellement bien !).
Il y a un texte pour découvrir toutes les bonnes ou mauvaises manières de boire du saké et la façon dont le saké est utilisé dans les mélodrames. Les souvenirs liés à deux bols ébréchés. Une crème glacée pleine d’émotions. Deux histoires de champignons pour s’empoisonner (ou pas).
La nouvelle de Jun’ichirô Tanizaki, Le Club des gourmets, met en scène un gourmet cherchant un plat extraordinaire… le début est un peu décevant, mais la fin est un hymne… à l’imagination ! Et puis il y a la description saisissante d’une palourde en train de cuire.
C’est plein d’humour et on apprend plein de choses à la fois sur les plats et sur certaines normes sociales japonaises concernant la nourriture. 
Une lecture distrayante, qui détend et qui apaise. Cela fait du bien.
C’est aussi l’occasion de découvrir des écrivains japonais !

Cent curiosités au tôfu (dont le titre évoque bien sûr les Cent vues du Mont Fuji)
Tôfu danseur aux bourgeons
Tôfu danseur façon faison
Tôfi pilé en « minerai de fer »
Tôfu noué
Tôfu comme pâté de poisson
Tôfu baigneur
Tôfu quasi palourde
Tôfu cristallisé
Tôfu aux oursins pour végétatiens
Tôfu à la lie de saké
Tôfu déguisé en poisson
Pâte de tôfu en feuilles rouges des monts Ogura
Tôfu nouilles bouclées
Tôfu filhos, alias « tête de dragon carrée »
Tôfu aux motifs de biche
Tôfu décalqué
(...)

Maintenant quand j’aurai faim, je fermerai les yeux, j’irai dans ma cuisine imaginaire et je me cuisinerai ma faim. D’accord, mais ça se cuisine comment, la faim ? L’assaisonnement doit-il être discret, ou corsé ? Se consomme-t-elle de préférence crue, mijotée, ou grillée ? Ou peut-être mi-cuite, avec juste un filet de sauce de soja ?



Merci à Estelle (enfin, je crois que c’est toi qui me l’avais offert) (ou était-ce Magali ?) pour la lecture !
EDDIT : Il semble que ce ne soit pas Estelle. Donc merci Magali pour la lecture !


2 commentaires:

Estelle a dit…

Ah non, ce n'est pas moi (cela dit, ça aurait pu...), il faut remercier Magali !

nathalie a dit…

Désolée... Je pourrai te le prêter si tu veux !