La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 16 juillet 2020

Parfois on est des dessinateurs comme il existe des écrivains publics.

Luz, Les Indélébiles, 2019, Futuropolis.

De Luz j’avais lu Catharsis (non chroniqué ici, mais magnifique) et Ô vous, frères humains (d’après Albert Cohen). Ici, il s’agit de la bande de Charlie Hebdo. Du moment où Luz a commencé à dessiner pour la presse, tout jeunot débarqué de sa province, à la création du journal, à un rêve utopique. S’il rend un hommage touchant et émouvant à ceux qui sont morts, il y a aussi l’activité au quotidien de Charlie : les reportages dans les manifestations, le reportage en Serbie durant la guerre, l’immersion dans la campagne de Jacques Chirac (un graaaand moment) et les trucs et astuces des dessinateurs. Dessiner dans sa poche, dessiner dans le noir, dessiner sur tablette, parvenir à caricaturer une personnalité, les blagues avec le fax, les souvenirs de dédicace. Un reportage bouleversant dans une prison américaine.
Catherine Meurisse est là, ainsi que Cabu, Charb, Tignous, Honoré, Oncle Bernard…
Il y est question de l’histoire politique de la France, de l’émotion, de la beauté, de l’amitié, de la mémoire et de beaucoup d’humour.
Le dernier chapitre est d’une poésie folle.


P. S. Lu il y a plusieurs mois, même si je publie seulement le billet aujourd'hui, après celui sur Le Lambeau.

2 commentaires:

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