Retour à Toulouse, Après toutes ces églises, place à la Ville. Visite du Capitole pour aujourd’hui, un bâtiment emblématique de la cité.
Tout d’abord un peu d’histoire. L’autonomie municipale fut accordée à la ville par le comte Raymond V à la fin du XIIe siècle. Les grands bourgeois qui prenaient les décisions se nomment alors capitouls, d’où le Capitole. Ils restèrent en place jusqu’à la Révolution française. Tout cela contribue à la forte identité de la ville (et vous pouvez faire le lien avec les beaux hôtels particuliers précédemment évoqués).
Nous voyons une façade datant de 1750, qui recouvre comme un rideau des bâtiments assez divers.
Il y a une cour intérieure. Surtout il ne faut pas oublier de monter le grand escalier de cérémonie pour admirer les salles d’apparat. Le décor date du XIXe siècle et célèbre la grandeur de la ville, en faisant appel à des peintres toulousains (ce qui n’est pas sans rappeler l’hôtel de ville de Paris, reconstruit après 1870, où sont intervenus plusieurs des grands artistes français du temps).
Grand et bel escalier où une peinture célèbre l’Académie des jeux floraux, une société littéraire créée au XIVe siècle.
Une salle avec des peintures de Paul Gervais. Comme la pièce servait à l'origine à célébrer les mariages, les peintures ont pour thème l'amour (des légendes, des allégories), dans un décor luxuriant. Végétation abondante, fertilité du sol, éclat du soleil, de belles femmes voluptueuses pendues au cou des héros. Bon, la peinture de Paul Gervais nous semble un peu criarde aujourd'hui et on a tendance à trouver cela un peu ringard, mais quand même, la pièce ne manque pas d'allure.
Salle suivante : fresques d'Henri Martin. D'un côté, les bourgeois se promènent au bord de la Garonne. On reconnaît plusieurs des bâtiments de la ville. De l'autre les travaux des champs pour les travailleurs (le travail manuel est garant d'une vie saine, sachez-le). Une peinture plus impressionniste, la touche se divise et il se dégage une belle harmonie de ces grandes compositions. Les teintes sont douces et cette peinture nous parle beaucoup plus.
Nous passons à la salle des Illustres ! Ici ont travaillé vingt artistes toulousains, peintres et sculpteurs, à la gloire de leur patrie.
Le plafond.
La visite est gratuite. La semaine prochaine, dernier billet toulousain. Nous remonterons plusieurs siècles en arrière.
Les semaines précédentes : Visite de Toulouse : un tour dans les rues ; les façades des hôtels particuliers de la Renaissance ; basilique Saint-Sernin ; visite de quelques autres églises ; le couvent des Jacobins
Ah mais je l'ai visité je crois! En 2009... Les amis visités alors m'ont demandé de revenir et ça ne s'est jamais fait (trucs perso, COVID, etc.)
RépondreSupprimerIl y a tellement de choses à voir et tellement peu de temps pour ça.
SupprimerUne société littéraire qui s'appelle Académie des jeux floraux? Quel est le lien s'il vous plait?
RépondreSupprimerAucun rapport avec le jardinage ! Il s'agit de la déesse Flore, qui était célébrée dans la Rome antique par les jeux floraux, qui comprenaient de la danse et du théâtre, mais à partir du Moyen Âge Renaissance les jeux floraux désignent pour les régions de langue d'oc des concours de poésie (ah les fleurs et ornements du beau langage !), concours de rhétorique, beau langage et tralala.
SupprimerVoilà qui explique tout! Merci pour cet éclairage.
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