Le blog se lance donc dans une série de billets touristiques. On commence par l’Île-de-France et par la Cité de l’architecture.
L’histoire de cette collection se confond presque avec celle de la notion de patrimoine. C’est assez passionnant d’en suivre les évolutions.
Tout d’abord, époque de la Révolution. À partir de 1795, dans ce qui constitue l’actuelle École des Beaux-arts, Alexandre Lenoir met à l’abri des destructions un certain nombre d’éléments d’architecture et de sculpture. Le Musée des monuments français est ouvert au public, mais ne propose pas un parcours scientifique. Il s’agit plutôt d’un parcours romantique plein d’atmosphère. De Napoléon à Victor Hugo, tout le monde est venu là !
Entre temps, ouverture du Louvre (1793). Goût pour le Moyen Âge. Création du poste d’inspecteur des Monuments historiques (1830). Grande tournée de Mérimée à la découverte de nos monuments. Diverses publications. Blablabla… s’affirme un intérêt de plus en plus certain pour l’architecture nationale (comprendre : en opposition à la suprématie du modèle antique), en lien avec l’affirmation des identités nationales. On peut dire que le XIXe siècle invente les traditions locales et l’authenticité.
Grâce à une initiative d’Eugène Viollet-le-Duc, le musée de la Sculpture comparée est inauguré en 1882 au Trocadéro. Il présente alors surtout des moulages de monuments. À cette occasion est créée une chaire d’histoire de l’architecture française (du Moyen Âge à la Renaissance). Dans les années 1930, on ajoute des salles consacrées aux peintures et aux vitraux. On a alors un musée davantage dédié aux monuments.
Autour des années 2000, grande rénovation liée au réaménagement du palais de Chaillot. Nous obtenons une Cité de l’architecture et du patrimoine. Le lieu travaille sur l’architecture, sur les monuments, sur l’urbanisme. Il y a des expositions et des animations culturelles et un pôle de recherches pour les professionnels.
En ce qui concerne le musée, il y a : des centaines de moulages, des centaines de reproductions de fresques, des maquettes, un petit bout reconstitué de la Cité radieuse (la vraie est à Marseille hein). Il y a aussi des expositions temporaires.
La visite de la Cité donne envie de se lancer sur les routes pour admirer in situ tous ces chefs d’œuvre. Mais quand on ne peut pas trop se déplacer, c’est un endroit où rêver. Les étudiants en histoire de l’art viennent y réviser leurs portails romans et gothiques. Nous autres sommes heureux de retrouver le monument près de chez nous ou que l’on visitait avec nos grands-parents.
J’ai déjà commis un billet sur l’importance des copies en plâtre pour la formation des artistes.
La semaine prochaine, un billet sur un monument du gothique, justement.
9 commentaires:
Où je découvre le nounours de Bourges et Tavant, c'est dans mon périmètre.
Sinon, oui, l'occasion d'en voir beaucoup sans trop se déplacer;..
Bonne idée, ce voyage au Trocadéro! C'est comme Carnavalet, quand on est parisienne on n'y songe même pas
Tavant, c'est spectaculaire et ravissant. Quand j'y suis allée, il fallait demander la clé de l'église à une dame qui est allée chercher le jeune homme qui faisait les visites... pittoresque.
C'est immense et très agréable pour s'y promener.
Eh bien, je n'aurais pas eu de bons résultats au quiz. Je ne connaissais ni les nounours, ni Tavant. Déçue de voir que tu n'étais pas très impressionnée par le livre de/sur Mérimée, car j'aimerais lire quelque chose d'intéressant sur Mérimée et le patrimoine.
Il s'agissait des journaux de voyage de Mérimée. En revanche il existe plusieurs livres sur le patrimoine et le rôle de Mérimée, il faudrait que je retrouve les références. Il y a un beau catalogue d'exposition Cathédrales qui m'a beaucoup plu.
Si tu retrouves les références, ça m'intéresse. C'est le moment idéal, maintenant que tu vides tes cartons!
Attends... je viens de retrouver internet et je sais où est le bouquin. Ça arrive !
Alors voilà. Je pensais au catalogue de l’exposition de Rouen et Cologne « Cathédrales un mythe moderne » 2014 2015. Ou à Rêve de monuments au Cmn 2012. Bon c’est très cathédrales j’avoue. Un peu compliqué pour moi, car je connais assez le sujet pour m’y repérer sans livre. Si tu as du mal à trouver ces deux livres, il faut que tu viennes les lire dans le salon.
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