La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 6 janvier 2022

Si j’étais un bon petit plat, je serais des spaghettis à l’ail.

 Guillaume Long, À boire et à manger, Gallimard, 2021.

 

Je suis vaguement Guillaume Long sur Twitter. Il a un blog dessiné de cuisine que je lis de temps en temps. L’album regroupe certains de ses articles.

C’est donc de la BD et de la cuisine. Long se met en scène lui-même : gourmand, mais pas forcément prêt à passer des heures au fourneau, urbain (pas les légumes du jardin sous la main), pas totalement familier des légumes qui hantent les paniers de l’Amap, une envie de bien manger sans courir les petits producteurs. Il y a des recettes, des trucs et astuces, des voyages gastronomiques (notez les adresses), des découvertes. Il y a le récit de soi : premier face à face avec la blette ou le brocoli, premier embarras à l’étranger quand on vous propose de manger un machin qui… euh… vous inspire pas, les erreurs que chacun fait. Il y a la mauvaise foi (comment faire le meilleur café du monde).

La recette n'est pas sans faire écho au sujet de Karambolage sur le gâteau au chocolat et les Français !
Les dessins sont schématiques et le ton est un peu répétitif de page en page : normal, c’est un blog, l’album ne se lit pas de A à Z, mais j’aime bien (aussi) cette façon de parler de cuisine et de bouffe, en mêlant les grandes extases culinaires aux simples souvenirs d’enfance, aux bonnes bouffes entre amis (ah les pages sur la raclette !!!) et aux jours où on n’est pas inspiré. J’apprécie le côté « récit de la vraie vie sur ce sujet inépuisable » du cuisinier moyen qui flanque de la farine partout et se coupe le doigt. Il y a comme un écho aux interminables discussions : « Non mais ! Mettre [un ingrédient inoffensif] dans [plat standard dont tout le monde détient la recette unique], ça va pas la tête, ça dénature tout ! ». Et il y a aussi plusieurs recettes bien pratiques.




Un regret : la mythique page sur les pizze ne fait pas partie de l’album. Voici le lien, ne la manquez pas !

Un livre qui se prête aux amis ou qui se lit à plusieurs en mangeant du gâteau !


Merci Babelio et Gallimard pour la lecture !



4 commentaires:

keisha a dit…

Un aveu : jamais entendu parler de grégoire long.
Mais je suis allée lire les pages sur l'Italie (oui les pizzas!) et donc grosse envie d'aller manger italien (nan, pas de pizza)

nathalie a dit…

Faut dire que c'est Guillaume, pas Grégoire.
Je viens justement de m'acheter un livre de cuisine italienne...J'ai commencé par les gnocchis au citron, mais ce week-end je tenterai des recettes plus élaborées.

Passage à l'Est! a dit…

Alors, ces recettes plus élaborées, ça s'est passé comment?
A Budapest, il y a une très bonne pizzeria (je ne leur ai pas demandé d'où viennent les propriétaires...), qui inclut la pizza hawaienne sur leur menu (trilingue italien-hongrois-anglais) avec un drapeau italien barré et l'indication dans la traduction italienne que c'est "pour les étrangers".

nathalie a dit…

J'ai fait une soupe polenta butternut pottimarron, pas élaboré, mais délicieuse. Et un gâteau amande chocolat.
Marseille se vante d'être une des terres d'invention de la pizza (comme Naples) mais je pense que l'on peut aussi trouver des formules étranges.