Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi, 1882.
Un recueil de nouvelles de Maupassant – cela faisait longtemps !
Celui-ci est marqué par deux nouvelles se déroulant pendant l’occupation prussienne. Maupassant y met en scène la résistance, active et passive, des gens simples face à l’occupant. Une prostituée, un curé (avec un détail sur la résistance par les cloches qui intéressera ceux qui ont lu Alain Corbin), deux commerçants qui vont à la pêche.
Il y a aussi : une nouvelle très gênante qui se passe en Algérie et met en œuvre tous les clichés sexistes et racistes, un homme qui délire sur le plaisir que l’équitation procure aux femmes, un abominable viol et la réprobation qui pèse sur la femme, une désopilante histoire de relique.
De l’ironie et de l’affection, du libertinage et le plaisir des sens, Maupassant quoi.
Detaille, Armistice du 28 janvier 1871.
C’était, du reste, la seule résistance que les envahisseurs eussent rencontrée aux environs : celle du clocher. Le curé ne s’était nullement refusé à recevoir et à nourrir des soldats prussiens ; il avait même plusieurs fois accepté de boire une bouteille de bière ou de bordeaux avec le commandant ennemi, qui l’employait souvent comme intermédiaire bienveillant ; mais il ne fallait pas lui demander un seul tintement de sa cloche ; il se serait plutôt laissé fusiller. C’était sa manière à lui de protester contre l’invasion, protestation pacifique, protestation du silence, la seule, disait-il, qui convint au prêtre, homme de douceur et non de sang, vantait la fermeté, l’héroïsme de l’abbé Chantavoine, qui osait affirmer le deuil public, le proclamer, par le mutisme obstiné de son église.
Hum, pas trop envie. Tu as lu Boule de suif?
RépondreSupprimerBien sûr. Le parallèle entre les deux histoires est évident !
Supprimerje me souviens de ma première lecture car j'avais l'impression de relire boule de suif mais non, par contre je n'arrive pas à me souvenir de la nouvelle en Algérie, hum à relire un jour ou l'autre
RépondreSupprimerCe sont des nouvelles, on en prend un ou deux, on laisse les autres, on y revient !
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