Le blog fait étape à Selles-sur-Cher. Le week-end dernier, il visitait l’église. Cette semaine (enfin... en février 2022), il marche le long du canal de Berry.
Je m’appuie sur Wikipedia pour les données factuelles. Il s’agit en effet d’une petite curiosité d’ingénieurs.
L’aménagement du Cher pour le rendre navigable est un vieux rêve, mais les projets se multiplient au cours du XVIIIesiècle. C’est Napoléon qui lance le coup d’envoi.
Le décret impérial du 16 novembre 1807 décide : Le « Cher sera rendu navigable en suivant son cours actuel au moyen d'une ou plusieurs dérivations depuis Montluçon jusqu'à son embouchure dans la Loire ».
Il est décidé de construire un canal latéral au Cher entre Montluçon et Vierzon. Cette solution semble la plus à même de répondre aux crues de la rivière et à l’alternance entre crues et sécheresse. C’est l’ingénieur en chef des ponts et chaussées, Joseph-Michel Dutens, qui s’y colle. À ce projet initial est ajouté celui d’un allongement jusqu’à Bourges (suite à une demande émanant des édiles de la ville).
La construction du canal s'accompagne de la plantation par les Ponts et Chaussées de 190 000 arbres dont 150 000 peupliers, merisiers, ormes, acacias, noyers et autres arbres fruitiers.
On le nomme d’abord Canal du cher, mais une ordonnance royale de 1814 en fait le « canal du duc de Berry » et donc canal de Berry. Il comporte trois tronçons principaux, mais également : 261 km de canaux au petit gabarit avec 97 écluses, 139 ponts fixes, 65 ponts-levis, 1 pont levant, 5 ponts-canal et plusieurs étangs-réservoirs.
Du fait du manque de financement, les travaux s’achèvent seulement vers 1840. Le canal sert alors au transport de marchandises jusque dans les années 1920.
Maison située sur une écluse.
Je n’ai pas parcouru les 260 kilomètres, mais j’ai vu le pont-canal sur la Sauldre. Ce pont permet au canal (et plus précisément à sa section Vierzon-Noyers) de franchir la Sauldre. Il a été bâti entre 1833 et 1839 par l’ingénieur Camille Bailloud. Et apparemment, aucune fuite n’est apparue depuis cette époque !
Et sur le pont : le canal !
En réalité, je peux bien le dire, cette promenade a été pour moi l’occasion de : bavarder avec l’amie qui m’hébergeait, m’extasier sur les effets de brouillard et de brume (je rappelle que je suis marseillaise et que si je viens chez vous j’aurai tendance à trouver toute humidité « super exotique » – je suis bon public), à écouter les oiseaux chanter et à me mouiller les pieds. Cela suffit à mon bonheur.
La semaine prochaine ? On monte dans le train à Selles, on change à Tours et on descend, on descend vers l’Atlantique, vers d’autres paysages et vers d’autres amis.
Ces effets de brume sont fort beaux en effet. Manque juste l'envol d'un héron pour parfaire le tableau (oui, on a envie qu'un peintre s'empare du sujet)
RépondreSupprimerAux dernières nouvelles : un projet de vélo route qui suivra le canal peu ou prou, sur le sud du département. Affaire à suivre. Possibilité de faire une partie à vélo , prendre le train de temps en temps, etc. Un projet pas mal. Coeur de France à vélo. Voir ici le projet.
https://www.sudvaldeloire.fr/app/uploads/sudvaldeloire/2021/08/depliant-cher-velo-ligne-tours-bourges.pdf
Je suis plus marche que vélo, moi, mais ça va moins vite.
SupprimerC'est bien beau la brume hivernale sur le canal
RépondreSupprimerDe jolis effets !
Supprimercomme j'aime tes photos je leur trouve un air Balzacien ou on pourrait se croire au pays de George Sand
RépondreSupprimerDe fait, ce n'est pas très loin de chez George.
SupprimerLe pays de George Sand n'est pas si loin...
RépondreSupprimerIl suffit de continuer à marcher un peu...
Supprimerle brouillard lui va très bien! Plein de mystère !
RépondreSupprimerOn se rend moins compte que c’est un gros ouvrage d’ingénierie.
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