Patrick Modiano, La Danseuse, 2023.
Le narrateur reconstitue ses souvenirs d’une danseuse, d’une femme dont on ne saura pas le nom, de son fils et de ceux qui gravitent autour d’elle, des danseurs, des gens qu’on a un peu de mal à situer. Et puis voilà. C’est léger comme une mélodie que l’on fredonne, cela a un charme gris mélancolique un peu violet.
À l’arrière-plan de la danseuse, il y a un monde un peu louche. Un homme qui doit partir à l’étranger, un autre qui a des affaires, des frères qui harcèlent et suivent les femmes, une maison à Saint-Leu-la-Forêt, mais le narrateur ne connaît pas tout cela, se contentant de bribes.
Et pourtant certains détails demeurent assez présents. Il faudrait en faire une liste. Mais il serait très difficile de suivre l’ordre chronologique. Le temps qui a brouillé les visages a gommé aussi les points de repère. Il reste quelques morceaux d’un puzzle, séparés les uns des autres pour toujours.
Nous suivons le boulevard Pereire, puis l’avenue de Villiers. L’air est tiède, presque comme en été, et pourtant il me semble bien que nous étions au mois de novembre. Et j’ai la certitude que les arbres n’avaient pas encore perdu leurs feuilles.
Mary Ellen Mark, Jerry Hill et Margaret Sell au spectacle de Danse
de l'hôtel Hilton Floride 1993
Modiano sur le blog :
Rue des boutiques obscures
Villa Triste
Du Modiano, quoi !
RépondreSupprimerJ'ai eu du mal à gratter six lignes, j'avoue !
SupprimerJ'avoue que je suis totalement hermétique au charme de Modiano. Une tentation en moins !
RépondreSupprimerIl y a des gens comme ça, tu n'es pas la seule.
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